L’arrestation d’un présumé rebelle et le prochain rassemblement de YAW à la une

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L’arrestation d’un présumé rebelle et le prochain rassemblement de YAW à la une
L’arrestation d’un présumé rebelle et le prochain rassemblement de YAW à la une

Africa-Press – Senegal. L’arrestation à Dakar d’un indépendantiste casamançais présumé et la décision de la coalition de Yewwi Askan Wi (YAW) de tenir son rassemblement prévu vendredi, malgré l’interdiction de l’administration territoriale, sont les sujets les plus commentés par les quotidiens.

Ousmane Kabiline Diatta, considéré comme un ‘’haut responsable’’ du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), a été arrêté le 8 juin dans la capitale sénégalaise. Il est poursuivi en justice pour ‘’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, culture et trafic de chanvre indien’’, rapporte L’As.

M. Diatta a été placé sous mandat de dépôt et une enquête est en cours en vue de l’identification d’éventuels complices, affirme Bés Bi Le Jour en citant le procureur de la République, Amady Diouf.

‘’Avec d’autres éléments du MFDC, il voulait s’adonner à des opérations de pillage et à l’atteinte de l’intégrité physique de personnes’’, note Le Quotidien.

Selon le même journal, le procureur a présenté Ousmane Kabiline Diatta comme ‘’le bras armé de l’aile dure de la rébellion dirigée par Paul Bassène’’, un leader du mouvement indépendantiste du sud du Sénégal.

‘’Il ne peut y avoir (…) d’impunité. On va [utiliser] tous les moyens de l’Etat pour retrouver toutes les personnes impliquées directement ou indirectement dans la venue de ces rebelles à Dakar’’, écrit Vox Populi, citant Amady Diouf.

‘’Qui est la vraie cible du procureur ?’’ s’interroge Tribune, qui ajoute, en citant M. Diouf : ‘’Toutes les personnes impliquées dans cette affaire en lien avec les rebelles vont répondre de leurs actes.’’

WalfQuotidien affirme que des ‘’acolytes’’ de M. Diatta ‘’seraient perdus de vue dans la capitale sénégalaise depuis l’arrestation de leur camarade’’. Concernant son rassemblement prévu vendredi à Dakar, Le Soleil affirme que ‘’YAW compte braver l’interdiction du préfet’’.

‘’Le préfet de Dakar a refusé d’autoriser le rassemblement de la coalition Yewwi Askan Wi (…) Motifs invoqués : menaces de trouble à l’ordre public et violation (…) du Code électoral’’, lit-on dans Le Soleil.

‘’Défiance de l’autorité : le jeu risqué de Yewwi’’, titre WalfQuotidien, ajoutant : ‘’Cette confrontation qu’elle a décidé de mener risque de lui coûter cher si elle n’y prend garde.’’ Faut-il reporter les élections ?

L’Observateur affirme que ‘’le climat s’annonce électrique pour la journée de demain, vendredi 17 juin’’, car ‘’le rassemblement (…) de la coalition Yewwi Askan Wi se tiendra malgré l’interdiction motivée du préfet de Dakar’’.

‘’Faut-il tordre le cou à la législation et accepter, pour sauver les meubles, que toutes les listes soient validées ou rester sur la logique du président Macky Sall, qui opte pour que force reste à la loi ?’’ se demande Kritik’.

‘’C’est un dilemme cornélien qui (…) inquiète les citoyens, dans un contexte de défi et de bras de fer, qui risque de précipiter le pays dans le chaos’’, ajoute-t-il.

Tribune pose la question de savoir ‘’comment faire pour départager les acteurs (…) de ce litige politique avéré’’. ‘’Faut-il reporter les élections ?’’ s’interroge EnQuête, ajoutant : ‘’Les opposants sont dans une logique de confrontation ; l’Etat les attend de pied ferme.’’

‘’Le report ou le chaos !’’ s’exclame le même journal, dans lequel le militant des droits de l’homme Alioune Tine affirme que le report ne suffit pas. ‘’Il faut se concerter pour trouver une solution politique consensuelle et acceptable pour tous’’, conseille M. Tine aux leaders de la majorité présidentielle et de l’opposition.

Sud Quotidien est d’avis que ‘’Dakar risque de vivre une ambiance électrique demain’’, si YAW tient à organiser son rassemblement interdit par l’administration territoriale.

‘’Si on n’y prend garde, nous pouvons bien être victimes des maux qui accablent les autres. Nous ne sommes pas à l’abri des pires crises’’, avertit L’info.

‘’Des pas de géant vers l’escalade (…) Des risques ! Oui des risques !’’ prévient le même journal.

Khalifa Sall, l’un des leaders de YAW, argue que ‘’l’interdiction ne repose sur aucune base légale’’, raison pour laquelle, selon lui, Yewwi Askan Wi doit tenir son rassemblement, rapporte Le Quotidien.

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