Africa-Press – Senegal. Face à l’annonce du Premier ministre Ousmane Sonko d’interdire les financements étrangers à la société civile, le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a clarifié sa position dans un communiqué. Se disant indépendant des bailleurs, le mouvement affirme que le véritable enjeu dépasse la question du financement: « Le vrai sujet, c’est la place de la société civile dans notre démocratie », déclare le Secrétariat Exécutif National.
Le FRAPP plaide pour une société civile ancrée dans le peuple, indépendante du pouvoir et des financements internationaux. « Un peuple digne ne peut avancer sans vigie citoyenne, sans voix libres, sans structures qui portent ses colères, ses espoirs et ses exigences », soutient-il. Il critique le modèle des ONG dépendantes de projets étrangers, appelant à une force citoyenne organisée, vectrice de lutte et de conscientisation.
Le mouvement déplore l’absence de la société civile dans le Dialogue national de 2025, censé refonder la démocratie sénégalaise. « On a parlé des partis politiques, mais on a oublié la société civile. Ce n’est pas à l’État de définir les bonnes ou mauvaises organisations », argue le FRAPP, qui réclame un cadre normatif clair garantissant l’indépendance, la transparence et le rôle structurant de la société civile.
Pour le FRAPP, une démocratie réelle nécessite une société civile libre et combative: « Si l’État veut renforcer la souveraineté, qu’il instaure un cadre pour une société civile populaire, indépendante des bailleurs et du pouvoir, capable de dire non, de proposer et de faire reculer les injustices. » Le mouvement rejette une société civile « domestiquée » et appelle à une révolution citoyenne portée par des structures déterminées à défendre les intérêts du peuple.
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