Africa-Press – Senegal. La Commission européenne a annoncé que les ressortissants des pays candidats à l’adhésion à l’Union européenne, ainsi que ceux de sept autres pays, seront bientôt soumis à des procédures accélérées lorsqu’ils déposeront une demande d’asile en Europe, ce qui fermera la porte aux demandeurs d’asile originaires de ces quinze pays.
La Commission a classé le Maroc, la Tunisie et l’Égypte comme des pays sûrs d’Afrique du Nord, réduisant ainsi les chances de leurs citoyens d’obtenir le statut de réfugié et permettant leur retour plus rapide dans leur pays d’origine.
L’Algérie et la Libye ne figurent pas sur cette liste des pays dits « sûrs ». Un responsable de la Commission a indiqué qu’« il n’y a pas de raisons politiques derrière l’exclusion de l’Algérie, mais parmi les critères retenus pour cette liste figure un taux d’acceptation des demandes d’asile inférieur à vingt pour cent, ce qui n’est pas le cas de l’Algérie ».
L’inclusion de la Tunisie, fortement soutenue par l’Italie, a soulevé certaines interrogations, car les autorités tunisiennes sont accusées de persécutions envers des journalistes et des opposants emprisonnés. La Commission a affirmé avoir pris en compte ces éléments dans son évaluation, tout en rappelant que certaines « catégories spécifiques de personnes » pourront toujours bénéficier d’un examen approfondi de leur demande.
Cette proposition s’inscrit dans le cadre du Pacte européen sur la migration et l’asile adopté en mai deux mille vingt-quatre. Elle permettra l’application de procédures d’asile accélérées aux frontières pour les ressortissants de ces pays, ce qui signifie un traitement des demandes dans un délai de trois mois au lieu de six.
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