Réparations Réclamées pour L’Esclavage

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Réparations Réclamées pour L'Esclavage
Réparations Réclamées pour L'Esclavage

Africa-Press – Senegal. Hilary Brown, représentant de la CARICOM, a lancé un appel pressant à une action immédiate concernant les demandes de réparations liées à l’esclavage, affirmant que ces revendications sont arrivées à un moment critique nécessitant le passage des paroles aux actes concrets.

Dans ses déclarations lors du deuxième jour du Forum permanent des Nations unies pour les personnes d’ascendance africaine, à New York, Brown a déclaré: « Il est temps de transformer les discours en actions concrètes. Assez parlé, nous avons besoin de résultats tangibles maintenant. »

Cette déclaration reflète la position ferme adoptée par de nombreuses organisations appelant à juger le colonialisme européen et à accorder des réparations aux peuples ayant souffert du système esclavagiste pendant des siècles.

Dans ce cadre, la CARICOM a proposé un plan global incluant plusieurs revendications, telles que des compensations financières, la fourniture de technologies avancées aux pays caribéens, ainsi que d’importants investissements dans le domaine de la santé pour répondre aux crises sanitaires persistantes, héritées de l’époque coloniale.

Le plan prévoit également de renforcer l’éducation et de lutter contre l’analphabétisme dans certains pays anciennement colonisés.

L’Union africaine, de son côté, travaille sur un plan similaire incluant des améliorations économiques et sociales visant à corriger les dommages causés par l’esclavage.

Brown a souligné la coopération étroite entre la CARICOM et l’Union africaine, affirmant que cette alliance représente un tournant décisif dans le combat pour les réparations.

Il a ajouté: « Nous, à la CARICOM, sommes prêts à porter cette cause au niveau supérieur et nous saluons le partenariat avec l’Union africaine ainsi que toutes les alliances partageant notre vision et notre volonté d’obtenir justice et de demander des comptes à l’Europe pour son héritage colonial. »

Par ailleurs, de nombreux pays européens refusent de reconnaître leur responsabilité dans cet héritage historique. Plusieurs dirigeants européens rejettent même l’idée d’en discuter, estimant que la responsabilité incombe aux anciens gouvernements coloniaux, et non aux États actuels qui ne se considèrent pas responsables des crimes passés.

En revanche, les défenseurs des réparations estiment que ces pays européens continuent de bénéficier des immenses richesses accumulées grâce à l’exploitation des peuples africains durant la période esclavagiste.

Historiquement, les rapports indiquent qu’au moins douze millions et demi de personnes africaines ont été enlevées et transportées de force à bord de navires européens, avant d’être vendues comme esclaves entre les XVe et XIXe siècles.

Ce système colonial, qui a perduré pendant plusieurs siècles, a laissé des séquelles profondes encore visibles aujourd’hui dans de nombreux pays caribéens et africains, à travers des problématiques telles que la pauvreté chronique, les conflits ethniques, la discrimination sociale et le racisme structurel.

Avec le soutien international croissant en faveur des réparations, de nombreux experts estiment que la prochaine étape consistera à intensifier la pression sur les gouvernements européens pour qu’ils assument leur responsabilité dans la réparation de cette injustice historique.

Ces revendications ne se limitent pas à des compensations financières, mais incluent également des réformes structurelles destinées à lutter contre le racisme et la discrimination à tous les niveaux — social, politique et économique.

Cette cause représente un test majeur pour les valeurs que défendent les Nations unies et la communauté internationale à l’époque contemporaine, la justice historique et la réconciliation avec le passé étant des piliers fondamentaux pour bâtir un avenir plus équitable et plus juste.

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