Africa-Press – Senegal. Des données officielles récentes révèlent la persistance des difficultés rencontrées par les citoyens de plusieurs pays africains pour obtenir des visas d’entrée dans l’espace Schengen, les Comores, la Guinée-Bissau et le Sénégal figurant en tête des taux de refus les plus élevés en 2024.
Selon les chiffres publiés par l’Union européenne, le taux de refus des demandes de visa Schengen pour les citoyens comoriens s’élève à environ 62,8 %, soit le taux le plus élevé en Afrique, suivi de la Guinée-Bissau (47,0 %), du Sénégal (46,8 %), du Nigeria (45,9 %) et du Ghana (45,5 %).
Ces chiffres reflètent les grandes difficultés rencontrées par les citoyens de ces pays pour voyager en Europe, et soulèvent des questions sur les critères utilisés pour le traitement des demandes et sur l’influence potentielle des facteurs politiques et économiques dans les décisions de refus.
L’Europe érige des barrières pour certains candidats
Malgré les discours européens axés sur la coopération et le partenariat avec l’Afrique, les lourdeurs administratives et les taux élevés de refus rendent extrêmement difficile le rêve de voyager, d’étudier ou même de se faire soigner en Europe pour de nombreux Africains.
Les données montrent que plusieurs pays européens enregistrent des taux de refus particulièrement élevés. Malte arrive en tête avec un taux de 38,5 %, suivie de l’Estonie (27,2 %), de la Belgique (24,6 %) et de la Slovénie (24,5 %).
La France en tête des refus en nombre absolu
En valeur absolue, la France est le pays ayant rejeté le plus de demandes, avec plus de 481 000 refus sur un peu plus de 3 millions de demandes, soit un taux de 15,8 %.
L’Allemagne, quant à elle, affiche un taux de refus de 13,7 %, mais une mesure controversée cette année a suscité de nombreuses réactions: la suppression de la procédure de recours en cas de refus de visa, ce qui signifie que les candidats ne peuvent plus contester facilement la décision ni déposer une nouvelle demande sans délai.
Appels à plus de transparence et de simplification
Des organisations africaines de défense des droits humains et de la société civile ont appelé l’Union européenne à plus de transparence dans le traitement des demandes de visa, à fournir des explications claires en cas de refus, et à mettre en place des mécanismes de recours efficaces permettant aux demandeurs de corriger des erreurs ou de fournir des documents supplémentaires.
De leur côté, certaines autorités européennes affirment que les taux élevés de refus s’expliquent par le grand nombre de dossiers incomplets ou non conformes, et par l’absence de garanties suffisantes de retour ou de ressources financières des candidats.
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