Africa-Press – Senegal. Le taux de pression fiscale de 20 % au Sénégal “ne correspond pas ou ne constitue pas une préoccupation”, a indiqué le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, soulignant qu’il y a une marge à ne pas dépasser dans ce domaine pour ne pas créer “un effet d’éviction sur l’économie”.
”Le taux de pression fiscale de 20 % ne correspond pas ou ne constitue pas une préoccupation. Cela, pour la simple raison que les études qui ont été réalisées au Sénégal par nos instruments sur le taux de pression fiscale au Sénégal, montre que nous n’avons pas mal de manœuvres en termes de perception”, a-t-il déclaré.
Il intervenait samedi à l’Assemblée nationale, à l’occasion du débat d’orientation budgétaire, une étape importante dans le processus budgétaire, en ce qu’il permet aux élus de discuter des grandes priorités liées au budget de l’Etat.
Cheikh Diba, faisant allusion au débat sur le poids des impôts dans l’économie sénégalaise, a précisé que “le taux de pression fiscale ne signifie pas ce que l’on qualifie de pression fiscale. On devrait peut-être changer de nom, parce que cela provoque une certaine connotation”.
“Le taux de pression fiscale ne signifie pas taux marginal effectif d’imposition. Le taux marginal effectif d’imposition, par contre, est un indicateur statistique qui nous permet d’appréhender l’impact d’un franc supplémentaire d’impôt sur l’investissement et donc sur l’économie”, a-t-il expliqué.
”Il faut s’ajuster et revoir donc le programme pour pouvoir atteindre les objectifs pour ce qui concerne la pression fiscale”, a-t-il insisté, en faisant observer qu’il y a “un taux de perception fiscale qu’il ne faut pas dépasser, parce qu’au-delà, ça peut créer un effet d’éviction sur l’économie”.
Le ministre des Finances et du Budget est ensuite revenu sur la gestion de la dette, en signalant que la stratégie d’aménagement du Sénégal, consiste “à saisir toutes les opportunités que nous avons en matière de prêts concessionnels”.
“Il ne s’agit pas de procédure rapide, parce que les prêts concessionnels doivent répondre aussi à un certain type d’investissement, qui répond à certains critères, à certains canaux”. ”Certains font la confusion et assimilent même ces obligations économiques”, a-t-il regretté.
”Nous faisons des efforts pour pouvoir répondre à ces besoins de financement. Nous ne devons pas faillir. Parce que toutes les questions […] surgir si nous avons un souci de manque de liquidité”, a ajouté Cheikh Diba, avant d’annoncer que des mesures alternatives sont envisagées dans le cas où des difficultés relatives à la coopération se présenteraient.
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