Africa-Press – Senegal. Invité de l’émission Le Jury du Dimanche sur iRadio ce 15 juin 2025, Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, s’est exprimé sur les relations entre le Sénégal et les régimes militaires de l’Alliance des États du Sahel (AES). Les visites du Premier ministre Ousmane Sonko dans ces pays ont suscité des interrogations sur leur compatibilité avec les principes démocratiques. Tine propose une analyse nuancée.
Pour Alioune Tine, les déplacements de Sonko ne constituent pas une faute politique. « Ils s’inscrivent dans une dynamique encouragée par la CEDEAO, qui a invité le président Bassirou Diomaye Faye à œuvrer pour une médiation et un apaisement avec les pays de l’AES », explique-t-il. Il considère Sonko comme un « acteur diplomatique légitime et cohérent », dont les affinités panafricanistes, inspirées par Thomas Sankara, reflètent une proximité culturelle et politique avec certains dirigeants militaires prônant une rupture avec l’ordre néocolonial.
Tout en s’opposant aux dictatures militaires, Tine reconnaît la complexité du contexte sécuritaire dans l’AES, où la tenue d’élections est difficile à court terme. « Le dialogue reste la meilleure voie », affirme-t-il, plaidant pour un rapprochement entre États africains guidé par l’unité, sans une vision dogmatique de la démocratie. Il insiste sur l’objectif d’une solidarité africaine pour surmonter les défis régionaux.
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