Africa-Press – Tchad. Clap de fin, ce samedi 27 décembre 2025, du 6e congrès ordinaire du Rassemblement national des démocrates tchadiens (RNDT–Le Réveil). À l’issue des travaux, Pahimi Padacké Albert a été reconduit à la tête du parti pour un nouveau mandat de cinq ans, à l’unanimité des congressistes.
Pendant 48 heures, militants et sympathisants du RNDT–Le Réveil ont passé en revue les défis, orientations et perspectives du parti. Au terme des résolutions adoptées, les membres ont renouvelé leur confiance à leur président, saluant son leadership et sa constance politique.
Prenant la parole pour remercier les militants, Pahimi Padacké Albert a estimé que les divisions au sein des peuples tchadiens ne peuvent être résolues ni par la force ni par l’effacement des identités locales. Il a ainsi affirmé son attachement à un modèle politique fédéral.
« Notre choix, aujourd’hui, est de faire en sorte que les identités puissent s’exprimer dans leur milieu local, tout en restant dans un grand ensemble que nous appelons l’unité fédérale », a-t-il déclaré.
Évoquant l’émergence de mouvements sécessionnistes dans certaines régions du pays, le président du RNDT–Le Réveil a rejeté l’option de la répression armée, qu’il juge inefficace. Selon lui, seule une forme d’État inclusive, respectueuse des identités locales, peut garantir la cohésion nationale.
« Ce n’est pas par les armes que nous ferons taire ces réalités (…) mais par une forme d’État qui permette aux communautés d’exprimer leur identité tout en restant dans un ensemble commun », a-t-il insisté.
S’adressant à ses camarades militants, Pahimi Padacké Albert a également mis l’accent sur la nécessité de mobiliser des ressources humaines qualifiées et conscientes. Il a souligné que l’adhésion au RNDT–Le Réveil doit relever d’un engagement réfléchi et non d’une réaction émotionnelle ou d’une simple colère contre d’autres formations politiques.
« Au RNDT–Le Réveil, on ne rallie pas, on adhère. Un militant qui adhère par colère n’est pas encore un militant », a-t-il martelé.
Sur le plan financier, le président du parti a dressé un constat à la fois satisfaisant et préoccupant. Il a révélé que le congrès a permis de collecter 76 millions de francs CFA, issus des cotisations de seulement 800 militants.
« En dehors de ceux qui contrôlent les marchés publics et les décrets, aucun parti ne peut cotiser une telle somme. Mais que seuls 800 militants aient contribué, pour moi, c’est une catastrophe », a-t-il conclu, appelant à un élargissement de la base militante.
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