Attaque Au Drone: FSR Nient Toute Responsabilité

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Attaque Au Drone: FSR Nient Toute Responsabilité
Attaque Au Drone: FSR Nient Toute Responsabilité

Africa-Press – Tchad. Les autorités tchadiennes ont annoncé qu’une attaque par drone avait visé un camp militaire tchadien à proximité de la frontière avec le Soudan, faisant deux morts et un blessé parmi les soldats, dénonçant une « agression injustifiée » contre l’intégrité territoriale du pays.

Selon un communiqué de l’État-major général des armées, l’attaque s’est produite dans la nuit de mercredi à jeudi, aux environs de 02h00 locales, dans la zone de Tiné, dans la province du Wadi-Fira, à l’est du Tchad. « Un drone a ciblé un camp militaire (…) causant la mort de deux soldats et faisant un blessé », indique le texte, qui condamne avec « la plus grande fermeté » cette incursion sur le territoire national.

L’armée tchadienne qualifie l’acte d’« attaque intentionnelle et manifestement délibérée », jugée répréhensible au regard du droit international. Elle affirme se réserver « le droit de répondre avec vigueur » à toute nouvelle violation de son espace territorial, invoquant la légitime défense conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies.

Dans la foulée de cette annonce, plusieurs allégations relayées sur les réseaux sociaux et dans certains médias ont mis en cause les Forces de soutien rapide soudanaises (FSR), acteur central du conflit armé en cours au Soudan.

Ces accusations ont toutefois été rejetées par les FSR. Dans un communiqué diffusé samedi, le mouvement affirme qu’il « n’a mené aucune attaque contre des forces tchadiennes » et accuse l’armée soudanaise d’être à l’origine du bombardement de la zone frontalière de Tiné. Les FSR dénoncent ce qu’elles qualifient de « tentatives de désinformation » visant, selon elles, à créer des tensions régionales et à les impliquer dans un incident transfrontalier.

Le groupe armé assure par ailleurs être attaché au maintien de relations « stables et solides » avec les pays voisins du Soudan, en particulier le Tchad, et appelle à ne pas céder à des récits susceptibles d’alimenter l’escalade.

De leur côté, les forces armées soudanaises ont exprimé leur « vive préoccupation » après l’attaque survenue à la frontière entre le Tchad et le Soudan, affirmant que le poste tchadien visé l’aurait été par un drone appartenant à la milice des Forces de soutien rapide (FSR). Elle assure par ailleurs que la zone frontalière côté soudanais est « entièrement sous le contrôle » des autorités régulières et qu’aucune activité hostile contre les pays voisins n’y est menée.

Jusqu’à présent, aucune source indépendante n’a permis de déterminer avec certitude l’origine du drone utilisé lors de l’attaque. Le Tchad, qui accueille des centaines de milliers de réfugiés fuyant le conflit soudanais, a à plusieurs reprises exprimé ses inquiétudes face aux risques de débordement de la guerre sur son territoire.

N’Djamena appelle régulièrement les parties belligérantes au Soudan à respecter la souveraineté des États voisins et à éviter toute action susceptible de déstabiliser davantage une région déjà fragilisée par près de deux années de conflit.

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