Africa-Press – Tchad. Depuis quelques années, le sésame est devenu une culture phare dans la province du Mandoul. Si dans les années passées le maïs, l’arachide, le sorgho, le penicillaire étaient des cultures de référence car non seulement procurent de ressources mais nourrissaient les familles, ce dernier temps la tendance est renversée au profit du sésame.
Dans les marchés modernes comme hebdomadaires, le sésame bat le record en créant des emplois et en aidant les cultivateurs à élever leur niveau de vie dans les villages. Un tour au grand marché de Koumra nous a permis de constater et recueillir quelques avis.
Kemrangué remplit quotidiennement les sacs. “Depuis octobre, il ne passe jamais un jour sans que je trouve à faire au marché de sésame. On remplit un sac à 250f. Il arrive que je fasse 60 voir 100 sacs, alors calculez vous-même”, lâche t-il en souriant.
Khadija Solta, une mineure venue égrener assure que cette activité lui a permis d’acheter ses habits de fête.
“Le sésame m’a permis cette année d’acheter trois motos. Les deux sont mises en moto-taxi et ramènent chacune par jour 3000f. La troisième, je monte pour être fier de mon travail car j’ai labouré rien que le sésame cette année à Ngangôh, Mouroumgoulaye et Gondi”, s’exclame Lorangué Tourita, un cultivateur de Matekaga.
Quant à Oudalta Noubara, il trouve que le sésame peut déjà permettre d’acheter les sacs de mil pour sa famille donc inutile de cultiver du riz, du sorgho…
Tous ceux qui viennent vendre leur sésame rentrent avec des engins neufs, partout dans les villages les jeunes se concurrencent avec des motos.
1 coro de sésame coûte entre 750 FCFA et 800f par endroit. Ce qui revient à évaluer un sac de sésame à environ 60.000 FCFA.
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