CICR Renforce Capacités Contre Choléra au Tchad

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CICR Renforce Capacités Contre Choléra au Tchad
CICR Renforce Capacités Contre Choléra au Tchad

Africa-Press – Tchad. Selon les autorités sanitaires tchadiennes, le Tchad a enregistré en date du 20 août 2025, un total de 821 cas suspects cumulés de choléra, dont 56 décès (soit un taux de létalité de 6,8 %). Les provinces du Ouaddaï et du Sila, à l’Est du pays, sont touchées par cette épidémie. Dans ce contexte, les autorités nationales et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) intensifient leurs efforts pour protéger notamment les personnes privées de liberté dans les maisons d’arrêt, où les conditions de vie sont des facteurs d’une propagation rapide de la maladie.

Un atelier de formation, organisé à N’Djamena du 19 au 21 août 2025, a rassemblé 30 professionnels de la santé et des directeurs d’établissements pénitentiaires. Coorganisé par le Comité Paritaire de Suivi des Activités de la Santé Pénitentiaire (COPSAP) et le CICR, cet atelier a visé à renforcer les compétences en prévention, détection et riposte face au choléra. Cet atelier sera suivi d’une seconde session du 27 au 29 août 2025.

Mme Halimé Sadié Al-Rachid Zaïd, Directrice adjointe de l’Organisation des Services de Santé, a souligné l’importance de doter les acteurs clés des outils nécessaires pour faire face à cette menace. Elle a rappelé que « la gestion des établissements pénitentiaires pose des défis spécifiques en matière de santé. Il est indispensable de doter les acteurs clés des compétences techniques et des outils organisationnels pertinents pour détecter, prévenir et riposter efficacement à toute flambée de choléra ».

M. Abakar Dougri Saleh, Directeur des établissements pénitentiaires, insiste sur les risques accrus en prison: « Un seul cas confirmé de choléra suffit pour déclarer une épidémie ». Il évoque une flambée des maladies liées à l’hygiène et assainissement qui avaient été recensées au mois de mars 2025 en détention, avant d’être contenus grâce à l’intervention du CICR et des services de santé. « La santé en prison est un droit fondamental, garanti par les Règles Nelson Mandela des Nations Unies », rappelle-t-il.

Le CICR, engagé depuis plusieurs années aux côtés des autorités tchadiennes, soutient des actions concrètes: réhabilitation des infrastructures sanitaires, fourniture de kits d’hygiène, formation du personnel pénitentiaire et soutien logistique. Dr. Popol Lobo BIDUAYA, responsable du programme Santé du CICR au Tchad, réaffirme cet engagement: « Ce contexte épidémique exige une mobilisation rapide et inclusive, en particulier dans les milieux vulnérables comme les prisons. »

Les participants à l’atelier ont approfondi leurs connaissances sur le choléra, renforcé les pratiques de prévention adaptées aux prisons et amélioré la coordination entre les acteurs. « La motivation des participants reflète une réelle volonté de barrer la route au choléra », souligne Dr. Popol Lobo BIDUAYA.

Issaka Nediguim, représentant du ministère de la Santé, salue cette initiative: « Il est impératif que les agents de santé et les directeurs d’établissements soient bien outillés pour protéger la santé des détenus, du personnel pénitentiaire et de la communauté. »À travers cet atelier, le CICR réaffirme son engagement en faveur d’une réponse sanitaire équitable et durable, rappelant que la santé est un droit fondamental, en prison comme ailleurs.

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