GCAP Dénonce Dérive Autoritaire Sous Mahamat Idriss Deby

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GCAP Dénonce Dérive Autoritaire Sous Mahamat Idriss Deby
GCAP Dénonce Dérive Autoritaire Sous Mahamat Idriss Deby

Africa-Press – Tchad. Le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) a fait une déclaration ce lundi 30 juin pour dénoncer ce qu’il qualifie d’”accélération effrénée vers une dictature totale et implacable” de la part du régime de Mahamat Idriss Deby Itno. Cette sortie médiatique fait suite à deux arrêtés ministériels, les numéros 011 et 012 en date du 26 juin 2025, interdisant les activités de plusieurs organisations politiques et de la société civile et dissolvant d’autres.

Par ces décisions, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation a d’abord interdit les activités de Wakit Tamma – section politique et du mouvement citoyen Le Temps, avant de prononcer la dissolution de deux associations, l’Association des Jeunes pour l’Animation et le Développement Rural (AJADR) et la Coordination Nationale des Jeunes pour la Paix et le Développement au Tchad (CONAJEPDT).

Le GCAP s’insurge contre ces mesures, qu’il juge “illégales et arbitraires”. Selon le collectif, ces interdictions s’inscrivent dans une logique “autoritaire amorcée depuis la prise de pouvoir par Mahamat Idriss Deby Itno, marquée notamment par l’adoption et le maintien de plusieurs ordonnances controversées en période de transition (08, 09, 10 et 11), et le durcissement progressif des restrictions sur les libertés publiques”.

Dans sa déclaration, le GCAP rappelle que la dissolution d’une association ne saurait relever de la simple volonté administrative, mais doit être prononcée soit par les membres de ladite association, soit par une juridiction compétente, sur la base de faits clairement établis. Toute atteinte à l’ordre public, argument souvent invoqué par les autorités, doit être “proportionnée et matériellement prouvée” à l’issue d’une procédure judiciaire régulière, et non laissée à l’appréciation “volontariste et intéressée” d’un ministre.

Le collectif souligne par ailleurs que le motif d’atteinte à la sécurité de l’État, tel que brandi pour justifier ces interdictions, implique des actes graves comme l’espionnage, le terrorisme, ou encore une tentative de coup d’État des faits qui, selon le GCAP, ne sont en rien reprochés aux organisations dissoutes.

Dénonçant ce qu’il qualifie de “paranoïa totalitaire” du régime, le GCAP fustige un pouvoir qui ne tolère ni contradiction ni adversité, et qui répond aux critiques par la répression, arrestations arbitraires, interdictions de manifestations, intimidations contre les journalistes et les opposants politiques.

Pour finir le GCAP exige l’annulation des arrêtés 011 et 012 du 26 juin 2025, jugés “irréguliers et abusifs”, et appelle le peuple tchadien ainsi que les partenaires internationaux à rester vigilants face à cette “dérive autoritaire” qui menace, selon lui, la démocratie et la paix au Tchad.

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