Africa-Press – Tchad. Lors d’un point de presse tenu ce 03 novembre 2025, Ahmat Haroun Larry, président du Groupe de Réflexion pour l’Avenir et la Construction du Tchad (GRACTCHAD), s’est exprimé au nom de citoyens engagés et témoins directs des actions sociales menées à travers le pays. Il a soulevé de nombreuses interrogations suite à l’arrestation de plusieurs anciens cadres du ministère de l’Action sociale, dont la ministre elle-même, accusés de détournement de vivres destinés aux populations vulnérables.
Le GRACTCHAD affirme avoir constaté, sur le terrain, que ces vivres ont bien été distribués gratuitement sur l’ensemble du territoire national, sous la supervision des autorités locales: gouverneurs, préfets, maires, chefs traditionnels et religieux. Selon lui, aucune anomalie n’a été relevée lors des opérations.
« Si détournement il y a eu, pourquoi n’avons-nous rien observé pendant les distributions? Où sont les receleurs? Y a-t-il eu des arrestations sur les lieux mêmes des prétendus détournements? », s’interroge le président du groupe.
Le Directeur général de la Solidarité nationale, Israël Kaoudé, figure parmi les personnes interpellées. Il est pourtant décrit comme un homme dévoué, surnommé « le DG des pauvres » par les bénéficiaires pour son engagement envers les plus démunis. L’année dernière, avec l’appui du ministère, plus d’un million de personnes ont reçu une aide sous forme de vivres et de non-vivres, dans des opérations transparentes et ouvertes au public et à la presse.
Face à ces arrestations, le GRACTCHAD demande que toute la lumière soit faite. Il appelle les autorités à répondre clairement aux questions suivantes:
– Combien de tonnes de vivres ont été réellement distribuées?
– Quelle quantité aurait été détournée, par qui et selon quels procédés?
– Quelles preuves concrètes justifient ces accusations?
Le groupe exige l’ouverture d’une enquête indépendante, équitable et publique, afin de préserver la crédibilité des institutions et d’éviter de salir l’image de ceux qui œuvrent honnêtement au service des plus vulnérables.
« Le peuple tchadien a droit à la vérité et à la justice, et non à des accusations non fondées », conclut Ahmat Haroun Larry.
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