Tchad Signale 697 Violations Des Droits Humains

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Tchad Signale 697 Violations Des Droits Humains
Tchad Signale 697 Violations Des Droits Humains

Africa-Press – Tchad. Le Réseau des journalistes reporters tchadiens (RJRT) a clos ses activités de l’année 2025 ce lundi 23 décembre. À cette occasion, le secrétaire exécutif du réseau, Leubnoudji Tah Nathan, a présenté le bilan du troisième projet porté par l’organisation, consacré au renforcement de la liberté de presse et d’expression pour favoriser une participation citoyenne active à la transition politique au Tchad.

Lancé en septembre 2023 et prévu pour s’achever en septembre 2025, ce projet succède à deux initiatives précédentes menées pendant la transition. Il s’inspire notamment des nombreuses violations des droits humains observées lors de la première phase de cette période transitoire. L’objectif principal: lever les obstacles à la liberté d’opinion afin que la population puisse contribuer librement à la refondation du pays.

Au cœur de ce bilan, figure un suivi systématique des violations des droits humains effectué sur une année (de septembre 2024 à septembre 2025) dans les zones couvertes par le réseau. Le RJRT a recensé « 697 cas de violations des droits humains », un chiffre préoccupant qui illustre la fragilité persistante des droits fondamentaux au Tchad.

Parmi ces cas, on dénombre notamment: 106 arrestations arbitraires, 73 assassinats, 117 meurtres liés à des conflits intercommunautaires, 141 blessures graves, 112 destructions de champs, 25 enlèvements, 19 menaces, intimidations et arrestations visant spécifiquement des journalistes, 24 interdictions de manifester, 10 disparitions forcées, 9 viols, 8 enfants tués, 4 morts en détention, ainsi que d’autres cas isolés (expulsions, tentatives d’enlèvement, traite de personnes, suicides…).

Leubnoudji Tah Nathan a insisté sur la situation particulièrement vulnérable des journalistes: « Ils sont au cœur de ces violations. Ils subissent non seulement des menaces directes (nous en avons comptabilisé 19), mais aussi des entraves indirectes comme les interdictions de couvrir certains événements ou les surveillances constantes. Lorsqu’ils documentent les atteintes aux droits d’autrui, ils deviennent eux-mêmes des cibles. »

Ce rapport, selon le secrétaire exécutif du réseau, met en lumière les défis majeurs que rencontre la liberté de presse au Tchad en cette période de transition. Le RJRT appelle à une dissipation rapide de ces entraves pour permettre une expression libre et une participation citoyenne effective à la reconstruction du pays.

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