Africa-Press – Tchad. À quelques jours de l’inauguration du stade de Mandjafa, rebaptisé Stade Maréchal Idriss Déby Itno, l’absence annoncée de Japhet Ndoram, légende du football tchadien, suscite l’incompréhension et provoque des réactions vives dans la communauté sportive. L’ancien international affirme n’avoir reçu aucune invitation officielle.
Figure emblématique du football national, Japhet Ndoram a confirmé son absence lors d’un entretien téléphonique ce mardi 14 mai, depuis la France. « Je n’ai pas reçu d’invitation officielle pour l’inauguration du stade. Ce n’est pas bien grave, tout comme le fait que de nombreux autres sportifs tchadiens ne soient pas invités », a-t-il déclaré.
Surnommé “le Sorcier” pour son talent sur le terrain, l’ex-joueur du FC Nantes, champion de France en 1995, a poursuivi: « Je vous confirme également que je ne serai pas présent. Là encore, ce n’est pas très important. L’essentiel est ailleurs. »
Cette absence, ainsi que celle d’autres figures historiques du sport tchadien, a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. À la publication de la liste des invités officiels par le comité d’organisation, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer cet “oubli”.
« Ndoram est une légende du football tchadien. Il est inacceptable qu’une telle inauguration se fasse sans lui », protestent de nombreux fans sur les plateformes sociales.
Selon des sources proches du dossier, une conseillère du ministère des Sports aurait pris contact avec Japhet Ndoram il y a quelques semaines, mais aucune invitation officielle ne lui aurait été transmise par la suite. Retiré des terrains depuis 1998 après une grave blessure au genou, Ndoram reste une figure centrale du football africain des années 90.
Le nouveau stade de Mandjafa, situé dans le 9e arrondissement de N’Djamena, d’une capacité de 30 000 places, sera inauguré le jeudi 29 mai 2025. Financé par la République populaire de Chine, ce complexe moderne est destiné à devenir le principal temple du sport tchadien. L’inauguration comprendra un match de gala entre deux clubs de N’Djamena, suivi d’un concert géant.
Face aux critiques croissantes sur la gestion de l’événement, le ministre des Sports, Maide Hamid Lony, a tenté d’apaiser les tensions lors d’un point de presse hier après-midi: « L’heure est à l’unité, à l’union sacrée autour de ce symbole de fierté nationale », a-t-il déclaré.
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