Africa-Press – Tchad. La ville de Sarh, chef-lieu de la province du Moyen-Chari, a accueilli ce 16 mai 2025 un atelier d’auto-évaluation sur la mise en œuvre du plan d’action provincial pour l’éradication du ver de Guinée. Organisée par la Délégation sanitaire provinciale en partenariat avec le Centre Carter, cette rencontre a réuni des représentants de diverses couches socioprofessionnelles de la province.
Cet atelier s’inscrit dans la continuité du mini-forum tenu précédemment dans la région. Il visait à évaluer les progrès réalisés, identifier les défis rencontrés et dégager des pistes d’amélioration pour les mois à venir. Il s’agit d’une étape “cruciale” pour affiner les stratégies de lutte, dans un contexte où le Tchad ambitionne d’éradiquer totalement la maladie d’ici 2030.
En 2024, la province du Moyen-Chari avait enregistré 80 infections, dont 4 cas humains recensés dans le district sanitaire de Kyabé. En 2025, bien que 6 infections animales aient été signalées, aucun cas humain n’a été notifié, un signe encourageant d’un recul de la maladie. Cependant, les autorités sanitaires appellent à ne pas relâcher les efforts.
Au nom du Centre Carter, Miando Davy a salué les efforts des acteurs locaux tout en réaffirmant l’engagement de son organisation à accompagner le gouvernement tchadien. « Il est essentiel de maintenir cette dynamique et de renforcer les capacités des communautés pour venir à bout de cette maladie », a-t-il déclaré.
De son côté, Dr Tchindebet Ouakou, coordonnateur national du Programme National d’Éradication du Ver de Guinée, a rappelé que le Tchad figure encore parmi les cinq pays où la maladie reste endémique, aux côtés du Soudan du Sud, de l’Angola, du Mali et de l’Éthiopie. Il a exhorté l’ensemble de la population à respecter rigoureusement les mesures de prévention pour accélérer l’élimination de cette pathologie.
Le délégué général du gouvernement auprès de la province du Moyen-Chari, Abderrahmane Ahmat Bargou, a souligné l’importance de l’implication de toutes les entités administratives, sanitaires et communautaires. « Le ver de Guinée n’est pas seulement un problème de santé publique, c’est une question de développement et de dignité humaine. Sa disparition doit être une priorité nationale », a-t-il insisté.
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