Africa-Press – Tchad. Au cours de cette année 2023, la crise soudanaise qui a drainé des centaines de milliers de réfugiés et retournés au Tchad est l’actualité phare dans le domaine de la santé. Mais, pas seulement.
Le 15 avril, les affrontements ont commencé au Soudan entre les forces gouvernementales et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemetti. Sept mois après, la situation est devenue catastrophique et le Tchad en pâtit.
A ce jour, le Tchad a reçu, selon le gouvernement, plus d’un million de réfugiés et retournés. A Adré, il n’y a qu’une latrine pour 300 à 400 personnes, d’après le constat de terrain de Stephen Cornish, directeur général de Médecins sans frontières (MSF) Suisse. La situation est telle que le pays, avec l’appui des partenaires, a formé au mois d’octobre, une équipe médicale d’urgence.
La province du Ouaiddai, qui reçoit des refugiés, a été confrontée au mois d’aout à une épidémie de dengue. Le chef-lieu, Abéché, a été particulièrement touché. Très vite, cette maladie a été maitrisée.
Toujours avec le concours des partenaires, le Tchad et trois autres pays ont organisé en septembre un atelier de trois jours pour l’introduction des vaccins PVC (vaccin antipneumococcique conjugué) et antirotavirus. « Ces vaccins sont d’une importance capitale dans la protection de la santé de nos jeunes enfants », soulignait Dabsou Guidaoussou, secrétaire général du ministère de la Santé publique.
Longtemps pratiquée de manière informelle, la médecine traditionnelle est désormais réglementée. Une loi votée le 13 octobre par les conseillers nationaux détermine les principes fondamentaux de son organisation et sa réglementation.
On le sait. Le centre hospitalo-universitaire de référence nationale est souvent submergé par les patients. En réponse, le ministère de la Santé publique a inauguré le 8 novembre un nouveau pavillon des urgences. Il comprend dix salles de réanimation équipées de respirateurs artificiels ; deux blocs opératoires ; une salle de tri et décochage ; un laboratoire d’analyses médicales ; des salles d’imagerie.
Le 5 décembre, le gouvernement a lancé à Dourbali, dans la province du Chari-Baguirmi, une campagne de vaccination contre la rougeole. Cette première phase a concerné 12 provinces. Plus d’un million et demi d’enfants de 9 à 59 mois ont été ciblés. Une semaine après, le secrétaire général du ministère de la Santé a lancé à Doba, province du Logone oriental, le 4e tour de la campagne de vaccination contre la poliomyélite couplée au mebendazole et à la supplémentation en vitamine A. Les résultats de ces campagnes sont estimés au-dessus des attentes.
Toujours au mois de décembre, des influenceurs (journalistes, bloggueurs, comédiens, etc.), ont été formés pendant deux jours sur les rumeurs sur la vaccination contre la poliomyélite et les autres maladies évitables par la vaccination.
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