Africa-Press – Tchad. L’organisation SOS Éléphants du Tchad a déploré la reprise du braconnage des éléphants dans le pays, appelant les autorités à prendre des mesures fermes pour empêcher ces pratiques, ont rapporté des médias locaux.
Plusieurs éléphants ont été abattus, début avril, par des braconniers dans la zone de Beinamar, dans le département de la Dodjé, dans le Logone Occidental. Leurs défenses ont été arrachées et leurs têtes coupées, indique le site alwihdainfo.
Les enquêtes menées sur le terrain suggèrent que ce sont des cavaliers armés qui sont responsables de ces crimes, précise le même média.
Le braconnage avait diminué depuis environ 10 ans, lorsque feu le président Idriss Déby avait pris des mesures très strictes pour protéger les derniers éléphants du Tchad à partir de 2008.
Ces mesures ont été prises après que des cavaliers armés venus du Soudan ont massacré plus de 90 % des éléphants du parc national de Zakouma en quelques mois seulement, rappelle encore alwihdainfo.
Cependant, la situation s’est aggravée ces dernières années et les éléphants sont en voie de disparition au Tchad. Il reste moins de 1500 éléphants aujourd’hui, alors qu’il y a 30 ans, ils étaient plusieurs dizaines de milliers, souligne le média tchadien, précisant que les éléphants résident dans des zones protégées, mais aussi à l’extérieur de ces zones où ils sont très vulnérables au braconnage.
Certaines populations d’éléphants sont même négligées par l’État Tchadien car elles ne sont pas dans des zones protégées, comme les éléphants du fleuve Chari. Ces troupeaux n’ont pas de sécurité adaptée et leurs habitats sont progressivement détruits, ce qui accroît les conflits hommes/éléphants et exacerbe les tensions communautaires, sans solution en vue pour sauvegarder ces troupeaux de la perte de leur habitat, note la même source.
La plupart des quelque 1.500 éléphants recensés par l’association vivent dans des réserves protégées mais ils sont braconnés, surtout dès qu’ils en sortent, explique SOS Eléphants, qui appelle le président Mahamat Idriss Déby Itno, à « faire preuve de la plus grande fermeté », rapporte pour sa part le site Sciencesetavenir.
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