Africa-Press – Togo. Déléguée Air France pour le Bénin et le Togo, Christine Quantin s’est à nouveau brouillée avec les autorités des pays dont elle a la charge. Après qu’un conflit l’a opposée aux Béninois en 2018, elle vient de se fâcher avec les autorités togolaises.
Dans une lettre adressée le 16 novembre à Anne Rigail, la directrice générale d’Air France, et que Jeune Afrique a pu consulter, le ministre togolais des Transports, Affoh Atcha Dedji, s’est plaint de « l’attitude » de Christine Quantin, déléguée de la compagnie aérienne française pour le Bénin et le Togo.
« Graine de division »
Le ministre togolais, nommé par Faure Essozimna Gnassingbé aux Transports à la faveur du remaniement d’octobre dernier, estime que la responsable locale d’Air France « semble vouloir semer une certaine graine de division entre les employés de la délégation Air France au Togo, au point de vouloir jeter l’opprobre sur des agents que tout un chacun apprécie énormément tant pour leurs valeurs morales que professionnelles. »
Tout en se défendant de toute immixtion dans la gestion des ressources humaines de la compagnie, il demande au transporteur « d’étudier les voies et moyens pour empêcher que l’attitude affichée par Madame Quantin ne puisse continuer à mettre à mal l’harmonie et, par-delà, l’efficacité qui fait de la délégation d’Air France au Togo la compagnie la plus appréciée des autorités togolaises. »
Le 19 novembre, Anne Rigail lui a répondu qu’elle lui promettait de missionner à Lomé son directeur Afrique, Henri Hourcade, pour faire un point de situation dans l’optique d’apaiser rapidement les tensions.
À LIRE Bénin : Patrice Talon recadre le personnel d’Air France
Avant les autorités togolaises, ce sont celles de leur voisin le Bénin qui s’était plaintes de Christine Quantin, mais pour des raisons différentes. En décembre 2018, il avait été reproché à cette dernière de ne pas avoir déféré à une réunion convoquée par le président Patrice Talon au Palais de la Marina et de traiter avec « désinvolture » certains de ses collaborateurs.
Après que des tentatives de médiation aient échoué, Patrice Talon avait fait expulser du pays la représentante – dont c’était la première nomination à l’étranger -, avant de lever la mesure cinq mois plus tard et de l’autoriser à regagner son poste.