Africa-Press – Togo. Depuis plusieurs années, le régime RPT/UNIR a chanté les prouesses de son champion, Faure Gnassingbé, à promouvoir l’équité genre et en premier lieu dans ses divers gouvernements. Cet argument de promotion de l’équité genre fût la parfaite excuse pour dissimuler la faiblesse de ce dernier à l’endroit des femmes. Et il s’en était tellement bien entouré que pour ses partisans, l’omniprésence des femmes serait gage d’une bonne gestion du pays.
Le régime RPT/UNIR a publié la liste des membres de son gouvernement ce 08 octobre 2025 après avoir laissé le Togo en léthargie pendant près de 6 mois. Rien de nouveau dans ce nouvel ancien gouvernement, Faure Gnassingbé conserve sa petite minorité à une exception près: l’effectif des femmes est drastiquement réduit.
De Faure Gnassingbé, les Togolais n’espèrent plus rien de nouveau. Malgré les litanies chantées sur le plan international par ses fidèles serviteurs, l’actuel leader du régime cinquantenaire de Lomé vient de le prouver à travers une équipe de 27 personnes désignées pour l’accompagner à conduire le Togo dans le chaos.
Il s’agit pour la grande majorité de ceux qui sont comptables du bilan catastrophique des 20 années de gouvernance de Faure Gnassingbé.
Cependant dans cette constance de médiocrité que dénote l’équipe rendue publique cette semaine, il y a ce qu’on peut qualifier de revirement du dictateur togolais.
Au moment où Faure Gnassingbé croit asseoir son pouvoir à vie à travers sa constitution de la 5ème République, il est alors étonnant de constater que sa nouvelle équipe gouvernementale ne compte que 5 femmes sur 27 ministres, soit un taux de 18%.
Pour s’être habituellement vanté à l’international, de mettre les femmes au premier plan dans la gestion des affaires du Togo, Faure Gnassingbé a-t-il subitement renoncé à cette supercherie?
Il s’agit bel et bien d’une supercherie puisque le même régime promoteur des droits de la femme n’hésite pas à priver de jeunes enfants de leurs mères, lesquelles sont envoyées en prison pour avoir publiquement et librement exprimé leurs désaccords de la gestion qui est faite de la cité.
Avec les manifestations que le Togo connait en ces derniers jours, la répression à l’égard des femmes s’est accrue ; et la liste de détenues politiques ne cesse de s’allonger.
La faible représentation des femmes dans ce gouvernement archaïque n’est pourtant pas anodine.
Cette perte d’ardeur de Faure Gnassingbé à inclure beaucoup de femmes dans son gouvernement peut trouver son explication des guéguerres que celles qui y étaient, entretiennent autour de lui. Elle peut également trouver son origine de la crainte du dictateur togolais de voir sa chute provenir des femmes.
Etant donné que l’une de ses plus grandes phobies actuelles s’appelle Madame Marguerite Esssossimna GNAKADE, ancienne ministre des Armées et également intime à sa personne.
Dans tous les cas et en dépit de ses peurs, Faure Gnassingbé conserve à ses côtés une certaine Cina Lawson à qui ce ministère de l’Economie numérique est légué comme une propriété privée exclusive.
Kossi Lamba
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