Africa-Press – Togo. Le comble est désormais atteint.La fermeture de plusieurs points de passage frontaliers entre Lomé au Togo et Aflao au Ghana complique la vie aux riverains. Tous les points de passage non autorisés sont fermés. Seuls huit postes d’immigration piétons sont aménagés dans le Grand Lomé, répartis entre Ségbé (Akpokploé, Yokoè Copégan, Lankouvi, Akato Viépé) et Aflao (Kodomé, Casablanca, Todman, Adjinamoto). Les véhicules, motos et tricycles devront obligatoirement passer par les postes frontaliers officiels de Ségbé et Aflao.
« Ces huit postes d’immigration sont désormais les seuls autorisés pour les traversées à pied dans la zone frontalière du Grand Lomé », a insisté le ministre, prévenant que tout franchissement illégal sera sanctionné conformément à la loi.
L’annonce a été faite mardi 2 septembre 2025 par le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, Calixte Batossie Madjoulba, qui a évoqué une mesure destinée à endiguer les activités criminelles transfrontalières. Pour le gouvernement togolais, la décision découle d’une évaluation sécuritaire ayant révélé une multitude d’activités illégales: trafic de drogues et de carburant, contrebande de marchandises et ressources naturelles, traite d’êtres humains, passage de migrants en situation irrégulière, et trafic d’armes ou de véhicules volés.
Sans doute, la raison sécuritaire est fondée mais cette décision a d’autres raisons sous-jacentes.
Les tracasseries ont commencé au début des manifestations de juin 2025 et se sont corsées au jour le jour jusqu’à la décision extrême. Pourtant , le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Okudzato Ablakwa alertait déjà en juillet dernier sur les conséquences sociales et économiques pour les citoyens, notamment les élèves et travailleurs qui traversent quotidiennement la frontière. Aujourd’hui, c’est du pain béni pour les rackets des forces de défense et de sécurité. Cette mesure impopulaire pose plus de problèmes qu’elle n’en résout. Du fait de la précarité ambiante au Togo, beaucoup de familles togolaises se sont établies dans les contrées jouxtant la frontière ghanéenne, fermer ces postes sans réfléchir à aux conséquences dramatiques comme les autorités ghanéennes l’évoquaient, n’est pas une bonne approche.
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