Lomé Convoque Ambassadeur de l’UE Pour Affaire Goma

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Lomé Convoque Ambassadeur de l'UE Pour Affaire Goma
Lomé Convoque Ambassadeur de l'UE Pour Affaire Goma

Africa-Press – Togo. Les relations entre Lomé et Bruxelles viennent de connaître un nouvel épisode de crispation. Le gouvernement togolais a convoqué jeudi 11 septembre l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Lomé, Gwilym Jones, pour lui signifier sa « vive protestation » après l’adoption d’une résolution du Parlement européen jugée attentatoire à la souveraineté nationale.

Selon plusieurs sources diplomatiques, ce texte adopté à Strasbourg concerne une affaire judiciaire en cours au Togo impliquant des personnes interpellées ces derniers mois, dont Abdoul Aziz Goma. Les eurodéputés y expriment leurs préoccupations sur la situation des droits humains et des libertés fondamentales dans le pays.

Pour les autorités togolaises, cette prise de position constitue une interférence directe dans une procédure judiciaire interne. « Les autorités estiment que cette résolution constitue une atteinte à la souveraineté nationale », a confié une source proche du dossier.

Le ministère des Affaires étrangères a ainsi exigé des explications auprès du chef de la délégation européenne à Lomé, jugeant la démarche « inopportune et inappropriée ».

Cette affaire jette une nouvelle ombre sur les relations entre l’UE et le Togo, marquées depuis plusieurs années par des désaccords récurrents autour de la gouvernance, des droits de l’homme et des réformes politiques.

Tout en rappelant que l’indépendance de la justice reste « un principe fondamental », le gouvernement togolais a réaffirmé que toute intervention extérieure en la matière est « inacceptable ».

Jusqu’à présent, la délégation européenne à Lomé n’a pas officiellement commenté la convocation. Dans les cercles diplomatiques, on mise cependant sur la voie du dialogue pour désamorcer les tensions, même si la fermeté affichée par le gouvernement togolais laisse présager une période délicate dans les relations bilatérales.

Cette controverse survient dans un climat politique sensible, marqué par une surveillance accrue des organisations internationales sur la situation des droits civiques au Togo. Elle relance le débat, déjà ancien, sur la portée et les limites de l’action des institutions européennes en matière de défense des droits humains dans les pays tiers.

En attendant d’éventuelles clarifications, la diplomatie togolaise campe sur sa ligne: la souveraineté nationale n’est pas négociable.

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