Africa-Press – Togo. Face à la montée du nombre de militaires ayant déserté, été réformés ou radiés des rangs par décision de justice, l’armée togolaise prend des mesures fermes. Dans une note de service signée par le Chef d’état-major général des Forces armées togolaises (FAT), le Général de Brigade ALLAHARE Dimini, un nouveau dispositif de suivi rigoureux vient d’être instauré afin de prévenir les risques sécuritaires que pourraient représenter ces anciens soldats.
« Formés au maniement des armes et souvent privés de ressources stables, ces anciens militaires pourraient représenter une menace pour la sécurité publique », alerte la hiérarchie militaire dans le document. L’objectif affiché est clair: éviter que ces profils, jugés « volatiles », ne soient impliqués dans des actes criminels ou d’extrémisme violent.
La Division des ressources humaines de l’état-major général des FAT est désormais chargée de centraliser et d’actualiser les bases de données relatives à ces anciens militaires. Ces fichiers seront régulièrement transmis aux services concernés: gendarmerie nationale, Agence nationale de renseignement (ANR), Direction du renseignement militaire (DRM) et justice militaire.
Les trois entités sécuritaires auront notamment pour mission de rechercher activement les déserteurs non réformés afin de les remettre à la justice militaire. Parallèlement, pour les militaires réformés ou destitués, un suivi biométrique sera instauré et leurs activités seront scrutées de près.
Les chefs de corps sont tenus de constituer un fichier des déserteurs et de participer activement à leur localisation. En cas d’arrestation, un rapport disciplinaire devra être transmis à la hiérarchie militaire. Ils devront également empêcher tout ancien militaire réformé ou radié d’accéder aux enceintes militaires et surveiller leurs déplacements sur le territoire.
La note de service invite aussi chaque militaire à faire preuve de vigilance. Tout soldat ayant connaissance de la présence d’un déserteur ou de comportements suspects chez un ancien camarade est prié de le signaler sans délai. « Cette vigilance collective constitue une barrière essentielle contre la criminalité et l’extrémisme violent », insiste le document.
Alors que les défis sécuritaires s’intensifient dans la sous-région, cette initiative traduit la volonté des FAT de renforcer leur discipline interne tout en garantissant la stabilité nationale. Le respect strict des nouvelles directives est exigé de tous les échelons de commandement, des chefs d’état-major aux responsables de services.
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