Africa-Press – Togo. La formation politique des Forces Démocratiques pour la République (FDR) a tenu, ce lundi, une messe en mémoire des victimes retrouvées dans la lagune de Bè, suite aux violentes répressions survenues lors des manifestations de fin juin dans la commune du Golfe 1. La cérémonie s’est déroulée à la paroisse Marie Reine du Monde, en présence de nombreux militants, sympathisants et responsables du parti.
Ce moment de recueillement a été suivi d’un dépôt de gerbes en hommage aux disparus, dans un climat empreint de tristesse et de révolte. Pour le président national des FDR, Me Paul Dodji Apevon, ces pertes humaines traduisent la gravité du climat de répression qui s’installe dans le pays à l’approche des élections locales.
« Ce que nous vivons est inacceptable dans un État qui se prétend démocratique. On ne peut pas continuer à tuer nos enfants simplement parce qu’ils manifestent », a-t-il déclaré.
Le parti a une fois de plus dénoncé la brutalité des forces de sécurité lors des récentes manifestations, accusant le pouvoir de vouloir étouffer dans la violence toute voix discordante. À l’instar d’autres formations de l’opposition, les FDR ont réitéré leur demande de report des élections municipales prévues pour le 17 juillet prochain. Ils estiment que les conditions actuelles ne permettent ni un scrutin transparent ni la garantie de la sécurité des citoyens.
« On ne peut pas organiser des élections alors que le sang coule encore sur les pavés de nos rues », a souligné un cadre du parti.
Alors que les tensions politiques restent vives, cet appel au report du scrutin s’ajoute à une série de revendications portées par l’opposition depuis l’adoption contestée de la nouvelle Constitution et les multiples arrestations ayant suivi les manifestations fin juin.
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