Africa-Press – Togo. Tous les acteurs de l’éducation reconnaissent que le niveau des élèves est en constante régression. Pourtant, le taux de réussite aux différents examens officiels se maintient dans une progression acceptable. Quelle compréhension en avoir ?
La baisse de niveau est un phénomène caractérisé par un déphasage entre la compétence réelle des élèves et les aptitudes intellectuelles requises pour être admises dans une classe ou niveau donné de l’éducation scolaire. Elle se manifeste le plus souvent chez les élèves quand ceux-ci sont clairement en deçà des attentes des éducateurs.
Au Togo, et les acteurs, et les observateurs de l’éducation nationale s’accordent à dire que le niveau baisse. Cela se remarque dans la capacité d’expression et de réflexion des apprenants. Ceci étant, c’est surtout par comparaison aux générations précédentes que cette baisse de niveau s’affirme. Et très souvent, la pierre est jetée aux apprenants qui sont taxés de paresseux.
Pourtant, ces élèves dont le niveau est dit en baisse, affichent des performances appréciables aux examens officiels. Pour preuve, cette année scolaire 2021 – 2022 se solde par les taux suivants : 93,30% pour le CEPD (Certificat d’Etudes de Premier Degré), 82,99% pour le Brevet d’Etudes de Premier Cycle (BEPC), 78% et 71,71% pour les Baccalauréat 1ère Partie enseignement général et technique, 74,34% pour le Baccalauréat 2ème Partie.
A l’analyse, les élèves s’en sont relativement bien sortis. Il faut donc appréhender le problème de baisse de niveau autrement. Il ne s’agit plus d’en rechercher les causes uniquement du côté des apprenants mais il faut tourner un regard vers les programmes scolaires établis par le gouvernement.
Est-ce le niveau des élèves qui baisse véritablement ? Ou c’est le programme servi aux élèves qui n’est plus d’actualités ? L’analyse des résultats des examens conduit plutôt vers la seconde piste. Il est nécessaire que l’école soit au diapason des réalités de la société nouvelle dans laquelle sont imprégnés les élèves. Les taux de réussite sont certes appréciables. Mais ils peuvent encore être améliorés.
Et plus important, les programmes scolaires et les manières de transmission de la connaissance doivent être révisés au Togo pour un rééquilibrage des niveaux. Le gouvernement doit assumer sa part de responsabilité en sortant les apprenants des programmes dépassés et inutiles.
Barth K.
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