Emprunts de longs termes : quatre pays de la Cemac en quête de 102 milliards de FCFA sur le marché de la Beac

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Emprunts de longs termes : quatre pays de la Cemac en quête de 102 milliards de FCFA sur le marché de la Beac
Emprunts de longs termes : quatre pays de la Cemac en quête de 102 milliards de FCFA sur le marché de la Beac

Africa-Press – Cameroun. (Investir au Cameroun) – Le marché des valeurs du Trésor de la Beac, l’institut d’émission commun aux six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), est particulièrement animé depuis le 21 mars 2022. Selon les informations communiquées par cette banque centrale, quatre pays y effectuent jusqu’au 25 mars 2022, cinq emprunts de longs termes (émissions d’obligations du Trésor assimilables ou OTA, NDLR) visant à mobiliser une enveloppe maximale de 102,5 milliards de FCFA.

Le Cameroun a ouvert le bal le 21 mars 2022, par une émission d’OTA à 5 ans de maturité, pour tenter de lever une enveloppe de 40 milliards de FCFA. Les résultats de cette opération de levée de fonds rémunérée à un taux d’intérêt de 5,5% n’ont pas encore été révélés. Le 22 mars dernier, le Congo a emboité le pas à la locomotive économique de la Cemac, au travers d’une émission d’OTA à 5 ans de maturité également, mais rémunérée cette fois-ci à 6,5%. L’enveloppe des financements recherchée ici est de 15 milliards de FCFA.

Devenu principal animateur du marché des titres de la Beac, le Gabon a émis ce 23 mars 2022 des OTA à 5 et 3 ans de maturité, pour tenter de lever 37,5 milliards de FCFA au total. Grâce à un taux d’intérêt de 6,25% pour des OTA de 5 ans de maturité, ce pays aguiche les investisseurs auprès desquels il recherche 15 milliards de FCFA, contre 22,5 milliards de FCFA pour ses titres de 3 ans de maturité rémunérés à 5,25%.

Pays plus modeste que les trois précédents, le Tchad, lui, recherche une enveloppe de 10 milliards de FCFA sur le même marché ce 23 mars 2022, grâce à une émission d’OTA à 2 ans de maturité. L’opération est assortie d’un taux d’intérêt de 6,5%.

Pour rappel, après le Cameroun en 2019, les pays de la Cemac se sont pratiquement tous recentrés sur le marché des titres publics lancé en 2011 par la banque centrale, pour leurs emprunts de longs termes. Cette réorientation de la stratégie de recherche des financements s’est faite au détriment du marché financier, jadis prisé par les États. À l’origine de cette mutation, soutiennent les responsables des Trésors publics de la Cemac, les coûts des opérations jugés moins coûteux sur le marché des titres publics comparé au marché financier, ainsi que la flexibilité et les délais réduits des opérations.

Brice R. Mbodiam

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