Africa-Press – Cameroun. L’affaire Martinez Zogo, l’une des plus spectaculaires toujours en cours, implique l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, de son vrai nom Mbani Salomon Zogo, en janvier 2023. Jean-Pierre Amougou Belinga, célèbre homme d’affaires et patron du groupe l’Anecdote, est l’un des suspects dans cette élimination qui avait laissé tout le monde bouche bée.
Dans la foulée, le milliardaire Belinga a été arrêté et déposé en prison dans le cadre de l’enquête sur la mort infligée à l’homme de média. Selon les recoupements, Justin Danwe, le patron du commando ayant tué Martinez Zogo, a donné des détails précis de l’opération, livré des choses sur Jean-Pierre Amougou Belinga lors de son interrogatoire.
Un autre suspect de cette affaire que les Camerounais auront du mal à oublier est l’ancien patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), Léopold Maxime Eko Eko. Le mois passé, une tentative d’évasion a eu lieu au tribunal militaire de Yaoundé, où un individu s’est présenté comme « maréchal des logis » et a tenté de libérer Amougou Belinga en plein procès, information confirmée par plusieurs médias locaux.
Cet incident a soulevé des questions sur la sécurité qui entoure le procès et les possibles pressions exercées sur le système judiciaire. En l’état, la culpabilité ou non de Jean-Pierre Amougou Belinga n’a pas été définitivement établie, car les procédures judiciaires suivent toujours leur cours. De mémoire d’homme, sa libération provisoire a été ordonnée en décembre 2023 en raison du manque de preuves suffisantes pour le maintenir en détention, mais aujourd’hui, l’homme est toujours enfermé.
Et il ne compte pas rester là-bas sans rien faire. Au cœur de l’affaire Martinez Zogo, la tentative de corrompre la justice se poursuit. Selon nos informations, le clan d’Amougou Belinga a cherché à acheter le silence des avocats de la famille du journaliste assassiné.
Dans la même continuité du plan, il finance généreusement la défense des commandos ayant ôté la vie à l’ex-chef de chaîne de la radio Amplitude FM. Cela illustre, selon Paul Chouta le lanceur d’alerte, une stratégie cynique, celle « d’éteindre le procès dans l’ombre pendant que les assassins présumés bénéficient d’un soutien sans faille ».
On parle là de plusieurs milliards de francs CFA déjà dépensés par le richissime citoyen pour espérer sortir très prochainement de son lieu de détention et il ne compte pas s’arrêter jusqu’à ce qu’il ne retrouve ses femmes et ses proches à la maison, libre, sans menotte, ni aucune surveillance, qu’elle soit rapprochée ou à distance. Selon certaines sources, ce serait imminent.
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