Africa-Press – Cameroun. L’élection présidentielle au Cameroun avec Paul Biya, c’est désormais une certitude, sauf improbable retournement de situation à quelques mois seulement du grand événement. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a choisi son candidat, l’homme autour duquel toutes les stratégies sont conçues.
De l’autre côté, l’opposition ne se présentera pas en victime expiatoire. Malgré le rejet de la candidature de Maurice Kamto, opposant considéré à juste titre comme étant celui qui avait le plus de chances de battre Paul Biya aux urnes, de belles possibilités s’offrent toujours à l’opposition.
Parmi elles se trouvent l’ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, et Bello Bouba Maigari, homme d’État et ancien Premier ministre de la République unie du Cameroun du 6 novembre 1982 au 22 août 1983. Les deux hommes se trouvent, grâce à une circonstance malheureuse pour Maurice Kamto et heureuse pour eux deux, être les derniers espoirs d’une partie qui veut voir l’alternance se produire à la tête du pays.
Dans l’émission de débat Club d’élites sur Vision 4, le politologue, universitaire et homme politique, Pascal Messanga Nyamding, a fait des aveux qui vont dans ce sens. En direct télévisé, la personnalité publique a laissé entendre à tout le monde qu’une coalition n’était pas à écarter.
« Prenez très au sérieux messieurs Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary. Il y a une alliance qui se prépare », a-t-il dévoilé.
En effet, « comme l’ancien ministre Maurice Kamto a décidé de rejoindre Bello Bouba Maigari, Issa Tchiroma Bakary et les autres, si nous les « biyaistes » (défenseurs de la politique de Paul Biya, ndlr) nous ne nous retrouvons pas pour parler, l’alliance entre Tchiroma, Bello, Kamto, nous aurons du mal à les battre à l’élection présidentielle », reconnaît Nyamding.
Cette nouvelle sortie de Pascal Messanga Nyamding montre à quel point la panique peut rapidement s’installer au sein du parti au pouvoir, face à l’émergence de l’idée même de la coalition qui augmenterait de façon conséquence les chances des challengers de Paul Biya. À voir de près.
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