Africa-Press – Cameroun. Il résonne des bruits de bottes au sein du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), dans son fief au département du Nyong et Kellé, et notamment au sein de la commune d’Eséka. Là-bas, le maire Sylvain Tjock et la moitié du conseil municipal se regardent en chiens de faïence, au point que ceux-ci ont entrepris de tenir, le vendredi 19 mars 2021, une session extraordinaire du conseil municipal à l’hôtel de ville d’Eséka pour le débarquer.
Face à cette situation, le président du PCRN, Cabral Libii, n’est pas resté de marbre. Le député du Nyong et Kellé a décidé de mettre en mission une délégation de cinq personnes, conduite par François Matje, le vice-président du contrôle interne et externe du parti, pour aller s’enquérir de ce qui attise le conflit entre l’édile de la ville et ces conseillers. Font également partie de la délégation, la porte-parole du président du PCRN, Anne Feconde Biloa ,ou encore le Secrétaire National à la presse, à l’information et à la propagande, Armand Okol. Les missionnaires de Cabral Libii tiendront une séance de travail avec l’ensemble du conseil ce jeudi 18 mars 2021 à l’effet de démêler l’écheveau.
Pour mémoire, 13 conseillers sur 25 ont adressé une lettre le mardi 16 mars 2021 au Préfet du Nyong et Kellé, Peter Tieh Nde, l’invitant à prendre part à une session extraordinaire du conseil, avec pour objet: «retrait de confiance au chef de l’exécutif communal d’Eséka». Pour sa part, le préfet a saisi ce même mardi 16 mars le maire Sylvain Tjock, pour se renseigner sur l’effectivité de la convocation de cette session extraordinaire dans sa commune, non sans lui présenter sommairement la situation, et en lui exigeant une réponse dans 24 heures.
