Siège du MANIDEM Entouré par la Police Kamto Introuvable

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Siège du MANIDEM Entouré par la Police Kamto Introuvable
Siège du MANIDEM Entouré par la Police Kamto Introuvable

Africa-Press – Cameroun. Une intervention policière a empêché la tenue d’un point de presse d’Anicet Ekane suite au rejet de la candidature de Maurice Kamto. Une escalade sécuritaire qui témoigne de la nervosité du pouvoir. c’est ce que rapporte le confrère Equinoxe Tv

La tension monte d’un cran dans la capitale économique camerounaise. Les forces de l’ordre ont pris d’assaut le siège du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM) à Douala pour empêcher la tenue d’un point de presse organisé par Anicet Ekane, président du parti.

Cette opération policière visait à interdire la conférence de presse qu’Anicet Ekane avait prévue pour réagir au rejet du dossier de candidature de Maurice Kamto à l’élection présidentielle de 2025. L’intervention, rapportée par Équinoxe Télévision, s’est déroulée dans un climat particulièrement tendu.

Les forces de sécurité ont bouclé les accès au siège du parti, empêchant ainsi journalistes et militants de se rassembler pour cette rencontre avec la presse. Cette démonstration de force intervient quelques heures seulement après la publication par ELECAM de la liste des candidats retenus, dont Maurice Kamto est absent.

Le timing de cette intervention n’est pas anodin. Anicet Ekane, qui revendique la présidence légitime du MANIDEM, était au cœur de la polémique qui a conduit au rejet de la candidature de Maurice Kamto. C’est en effet la contestation de sa légitimité par Dieudonné Yebga qui avait fourni à ELECAM le prétexte juridique pour écarter l’opposant.

En empêchant Ekane de s’exprimer publiquement, les autorités semblent vouloir étouffer dans l’œuf toute velléité de contestation ou de mobilisation populaire autour de cette exclusion controversée.

Cette intervention à Douala s’inscrit dans une escalade sécuritaire généralisée observée ce samedi dans les principales villes du Cameroun. Après la militarisation inédite de Yaoundé pour la simple publication d’une liste électorale, c’est au tour de la capitale économique de connaître un déploiement policier préventif.

Cette réaction disproportonnée des forces de l’ordre pour empêcher un simple point de presse témoigne de la nervosité extrême du pouvoir face aux répercussions possibles du rejet de Maurice Kamto.

L’interdiction de cette conférence de presse soulève des questions importantes sur le respect de la liberté d’expression au Cameroun. Empêcher un responsable politique de s’adresser aux médias constitue une atteinte grave aux droits démocratiques fondamentaux.

Cette méthode rappelle les heures les plus sombres de la répression politique au Cameroun et contraste singulièrement avec les appels à la « discipline » et au « respect des lois » lancés le matin même par Paul Biya sur les réseaux sociaux.

Au-delà de l’aspect purement sécuritaire, cette intervention policière envoie un message d’intimidation clair à l’opposition et à la société civile. Elle vise à dissuader toute contestation publique de la décision d’ELECAM et à maintenir l’ordre par la force plutôt que par le dialogue démocratique.

Cette stratégie de musculation préventive révèle les inquiétudes profondes du régime face à l’impact potentiel de l’exclusion de Maurice Kamto sur l’opinion publique camerounaise.

La capitale économique, traditionnellement acquise à l’opposition, fait l’objet d’une surveillance particulière depuis plusieurs jours. Le déploiement des forces de l’ordre près du siège du MRC dans le secteur Bessengue-Deido, puis cette intervention au siège du MANIDEM, témoignent de la volonté des autorités de contrôler étroitement toute activité politique d’opposition dans cette ville stratégique.

Cette journée du 26 juillet 2025 restera marquée par une série d’interventions sécuritaires qui constituent autant de précédents dangereux pour la démocratie camerounaise. De la militarisation de Yaoundé à l’interdiction de points de presse à Douala, le pouvoir semble avoir opté pour une stratégie de répression préventive totale.

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