Enclavement De La Centrafrique Et Dépendance Au Corridor

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Enclavement De La Centrafrique Et Dépendance Au Corridor
Enclavement De La Centrafrique Et Dépendance Au Corridor

Africa-Press – Cameroun. Dans une enquête exclusive publiée ce 17 novembre 2025, Jeune Afrique met en lumière la vulnérabilité structurelle de la Centrafrique face aux crises régionales. Le magazine panafricain révèle comment la dépendance quasi totale du pays au port camerounais de Douala transforme chaque soubresaut politique au Cameroun en catastrophe économique pour les ménages centrafricains. Cette situation, selon les experts interrogés par Jeune Afrique, s’explique par l’absence criante d’alternatives logistiques et l’échec des politiques de diversification des routes commerciales.

Les révélations de Jeune Afrique sont sans appel: la Centrafrique ne dispose d’aucun plan B crédible en matière d’approvisionnement. « Le pays est enclavé et ne dispose d’aucune alternative solide à Douala », confirme un économiste banguissois dans les colonnes du magazine. L’enquête exclusive de Jeune Afrique démontre que cette dépendance n’est pas une fatalité géographique mais le résultat de décennies de négligence politique. Le magazine révèle ainsi que malgré l’existence théorique d’autres corridors – notamment via le Congo-Brazzaville ou le Soudan – aucun investissement structurant n’a été réalisé pour les rendre opérationnels. Les infrastructures routières demeurent insuffisantes, les accords de transit fragiles, et les coûts prohibitifs. Résultat: environ 80% des marchandises destinées à la Centrafrique transitent par le seul port de Douala, créant une situation de monopole de fait que Jeune Afrique qualifie de « bombe à retardement économique ».

L’analyse exclusive de Jeune Afrique va plus loin en révélant les conséquences concrètes de cette vulnérabilité sur le terrain. Le magazine a documenté comment la moindre perturbation au Cameroun – qu’elle soit politique, sociale ou logistique – se répercute immédiatement dans les foyers centrafricains. « Tant que nous n’aurons pas diversifié nos voies d’approvisionnement ou renforcé notre production locale, chaque crise frontalière se traduira par une crise intérieure », prévient l’économiste interrogé par Jeune Afrique. Le magazine révèle également que cette dépendance structurelle explique pourquoi même les produits locaux subissent des hausses: les commerçants centrafricains alignent leurs prix sur la tendance générale des produits importés. Plus préoccupant encore, l’enquête de Jeune Afrique montre que les autorités centrafricaines n’ont élaboré aucune stratégie sérieuse pour sortir de cette impasse. Aucun projet d’envergure pour développer les corridors alternatifs, aucune politique ambitieuse de substitution aux importations, aucun plan d’urgence pour les périodes de crise. Face à cette inertie, le magazine conclut que la Centrafrique restera condamnée à subir les contrecoups de chaque crise régionale, transformant son enclavement géographique en prison économique dont les populations paient le prix fort au quotidien.

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