Rejet de la candidature de Kamto: un ministre vend la mèche

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Rejet de la candidature de Kamto: un ministre vend la mèche
Rejet de la candidature de Kamto: un ministre vend la mèche

Africa-Press – Cameroun. Enfourchant sa casquette d’avocat, le ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Jean de Dieu Momo a refroidi les ardeurs et retiré toute la joie dans les corps des soutiens de l’opposant Maurice Kamto qui crient déjà victoire parce que ce dernier a réussi à déposer sa candidature pour la présidentielle de 2025.

Erreurs dans la démarche, rejet assuré

Le ministre Jean De Dieu Momo est clair, la stratégie de Kamto pour être dans la course comporte en elle-même les germes de sa chute.

LISONS

« J’ai attendu qu’il dépose sa candidature ce dernier jour du vendredi 18 juillet 2025 pour le dire, en m’appuyant sur mon expérience personnelle en 2011 lorsque j’étais candidat à l’élection présidentielle.

ACTE 1: LA DÉCLARATION DE CANDIDATURE doit être LEGALISEE par une AUTORITÉ ADMINISTRATIVE et non par la Police!

La signature du candidat doit être passée devant un officier habilité à légaliser la signature, c’est-à-dire un officier ayant une fonction administrative comme le Sous-préfet, le Préfet ou le Gouverneur.

Un officier d’État civil peut également le faire mais pas la police. Dans le droit positif camerounais, la police n’a aucun rôle dans la légalisation des documents électoraux. Cette fonction relève EXCLUSIVEMENT de l’AUTORITE ADMINISTRATIVE. C’est le grand stratège Pape du Droit qui est allé lui même au commissariat « légaliser » sa Déclaration: NEMO SENSETUR IGNORARE LEGEM.

ACTE 2: Au Cameroun et comme déjà rappelé dans un précédent post, le principe fondamental est celui de l’unicité d’appartenance à un parti politique qui est précisé par l’article 3 alinéa 2 de la loi No 90/056 du 19 décembre 1990 relative aux partis politiques qui dispose que NUL NE PEUT APPARTENIR A PLUS D’UN PARTI POLITIQUE.

Or comme chacun sait que Maurice Kamto est le Président National du MRC, il ne saurait être investi par le MANIDEM sans avoir au préalable démissionné de son parti. Et l’article 5 alinéa 2 de la loi précitée dispose pareille démission PRÉALABLE doit être faite sous la forme authentifiée, c’est-à-dire par-devant NOTAIRE, pour faire foi, et déposée entre les mains du GOUVERNEUR de la Région compétente, lequel dispose de 15 Jours pour la transmettre au MINAT qui en prendra Acte. Ce n’est qu’à partir de la prise d’Acte du MINAT que l’intéressé peut être INVESTI par un autre parti politique.

En l’état actuel le PAPE DU DROIT a violé toutes ces dispositions légales et ne saurait se prévaloir de sa propre turpitude pour contester le rejet de sa candidature: NEMO AUDITUR PROPRIAM TUAM TURPITUDIMEM ALLEGANS.

Tout ceci aurait pu être évité si le président du MRC n’avait pas décidé de boycotter les élections locales de 2020, empêchant ses militants de briguer des postes aux municipales et législatives, ce qui lui aurait permis de briguer la magistrature suprême aujourd’hui en toute sérénité.

Si donc Maurice Kamto, qui n’est pas fondateur du MRC et auquel on a imprudemment confié ce parti politique, si donc il conduit un simple parti politique à la déconfiture totale, qu’en sera-t-il si on lui confiait d’aventure le Cameroun?

Réfléchissons-y: Il a pris le MRC – CRM en main , conduit ses Cadres en prison, les Cadres survivants, qui le connaissent mieux que nous, pour avoir vécu dans son intimité en prison pendant 9 mois, le maudissent et le vouent aux gémonies, il a refusé à ses cadres de mener une carrière politique dans les Mairies et au parlement et aujourd’hui il abandonne le MRC au milieu de l’eau pour tenter de sauver sa peau politique dans le MANIDEM ! Que ferait-il s’il prenait les rennes du Cameroun? A méditer ».

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