Trump et USAID: America First au Détriment de L’Afrique

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Trump et USAID: America First au Détriment de L'Afrique
Trump et USAID: America First au Détriment de L'Afrique

Africa-Press – CentrAfricaine. La suspension des financements USAID par Donald Trump cette année bouleverse l’Afrique, notamment la RCA, où l’aide humanitaire soutient des millions de vies. (23 mots)

La décision de l’administration Trump, en 2025, de suspendre les financements de l’USAID a envoyé une onde de choc à travers l’Afrique, et la République centrafricaine en ressent les effets de plein fouet. Cette mesure, inscrite dans la logique de la politique “America First”, privilégie les intérêts économiques des États-Unis au détriment de l’aide humanitaire internationale. En RCA, un pays qui dépend encore largement des organisations comme l’USAID pour ses besoins de base, cette annonce provoque des inquiétudes profondes, relayées par des voix des citoyens centrafricains sur Guira FM.

Un Centrafricain interrogé dans les rues de la capitale Bangui explique: « Si aujourd’hui ces ONG arrêtent leurs actions pour aider la population centrafricaine, vraiment ça sera un danger ». Ces mots traduisent une réalité: l’USAID finance des programmes essentiels en santé, éducation et sécurité alimentaire. Par exemple, des initiatives comme le PEPFAR, qui fournit des traitements contre le VIH/SIDA, ou les distributions alimentaires du Programme alimentaire mondial (PAM), soutenu en partie par les États-Unis, sauvent des vies dans un pays où les structures étatiques restent faibles. La suspension de ces fonds risque de priver des milliers de personnes de soins et de nourriture.

La politique “America First” de Trump, qui met l’accent sur la réduction des dépenses internationales, n’est pas nouvelle. Déjà lors de son premier mandat, des coupes similaires avaient été envisagées, provoquant des débats houleux. En RCA, les conséquences sont immédiates: des ONG réduisent leurs activités, des cliniques mobiles ferment, et des emplois locaux disparaissent. Un habitant sur Guira FM résume: « L’existence de ces ONG dans notre pays crée beaucoup d’emplois ». La fin de ces opportunités menace de plonger encore plus de jeunes dans le chômage, dans un contexte économique déjà précaire.

Cette décision ne touche pas seulement la RCA. Partout en Afrique, des pays comme le Soudan du Sud ou le Mali, qui dépendent aussi de l’aide américaine, craignent des répercussions similaires. Les Nations unies ont exprimé leur préoccupation, soulignant que les coupes dans l’aide humanitaire mondiale – dont 42 % provenaient des États-Unis en 2024 – pourraient aggraver les crises alimentaires et sanitaires. En RCA, un citoyen déplore: « La question de la nourriture dépend de certaines organisations internationales ». Sans l’USAID, le PAM pourrait réduire ses distributions, laissant des familles sans ressources.

Mais la responsabilité ne repose pas uniquement sur Washington. La RCA, comme d’autres nations africaines, doit s’interroger sur sa dépendance chronique à l’aide étrangère. Les richesses naturelles du pays, comme l’or ou le diamant, pourraient financer des projets locaux si elles étaient mieux gérées. La corruption et les faiblesses institutionnelles freinent ces efforts, obligeant le pays à compter sur des bailleurs comme l’USAID. La décision de Trump, bien que brutale, pousse l’Afrique à chercher des alternatives, que ce soit par des partenariats avec d’autres pays ou par un renforcement des capacités internes.

Cette crise montre un déséquilibre: la politique “America First” priorise les intérêts d’un pays au détriment de millions de vies africaines. Pourtant, elle pourrait aussi inciter des nations comme la RCA à repenser leur avenir, en investissant dans leurs propres ressources et en réduisant leur dépendance. Pour l’instant, les populations les plus vulnérables paient le prix de ce choix, et les mois à venir montreront si l’Afrique peut surmonter ce défi….

Source: Corbeau News Centrafrique

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