Africa-Press – CentrAfricaine. Les faits se sont déroulés dans la nuit du mardi au mercredi à Boda, chef-lieu de la sous-préfecture de la Lobaye. Une patrouille de mercenaires russes a pénétré avec une facilité totale dans le commissariat de police local, récupérant armes et équipements pendant que les agents dormaient profondément sur leurs deux oreilles comme des bébés.
En effet, depuis près de deux mois, les habitants de Boda dénoncent le comportement des policiers affectés à leur sécurité. Ces derniers passent leurs journées dans l’oisiveté et consomment régulièrement de l’alcool dans les quartiers avant de regagner leurs postes. Cette routine a atteint son point culminant mardi 15 juillet dans la soirée.
Cette nuit du mardi au mercredi, les policiers sont partis consommer de l’alcool jusqu’à un point où ils ne se reconnaissent plus. Alors qu’ils étaient totalement en état de chaos, ces policiers rentraient au commissariat. Incapables de tenir debout, ils se sont endormis profondément dans le commissariat, laissant les portes du bâtiment accessibles. Aucune surveillance n’était maintenue. Ils étaient totalement vulnérables à n’importe qui qui pourrait les agresser ou les tuer. C’est d’ailleurs dans ce contexte qu’une patrouille des mercenaires russes du groupe Wagner est arrivée au commissariat. À leur surprise, ils ont retrouvé le commissariat accessible, mais les agents, qui sont d’ailleurs à l’intérieur, sont complètement endormis.
Face à cette situation, les Russes tentent de réveiller les policiers, mais personne ne réagit. Ils ont profondément dormi. Pour ne pas laisser leur vie en danger, les mercenaires russes ont décidé de récupérer leurs armes de service et divers équipements. Mais la seule chose qu’ils ont laissée aux policiers n’était que leur slip. L’opération s’est déroulée dans un silence total, témoignant de l’état de vulnérabilité absolue du commissariat.
Dans la matinée, au réveil, les policiers ont découvert que leurs armes n’y étaient pas. Ils commencent à paniquer. L’incident a provoqué leur embarras et leur désarroi. Cette défaillance majeure confirme les dysfonctionnements déjà observés dans cette unité de police.
Le commissaire de Boda, appelé d’urgence depuis deux mois à Bangui par le directeur général de police, laisse le commissariat à son adjoint pour la gestion. Mais c’est un chaos total depuis son absence.
Cette affaire dépasse le simple incident de service. Elle témoigne d’une dégradation profonde des standards professionnels au sein de cette unité.
Mais CNC va revenir sur le grand désordre observé ces derniers temps dans ce commissariat de police.
Source: Corbeau News Centrafrique
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