Africa-Press – CentrAfricaine. Extrait le 7 juillet 2025 de la prison du Camp de Roux et transféré à l’OCRB, Nourd Gregaza, Président du PRNC, est maintenu depuis lors par cette structure policière bien au-delà du délai légal de rétention fixé par le Code de procédure pénale centrafricain. En tant que prévenu sous mandat de dépôt, sa place devrait être en établissement pénitentiaire, non dans une structure de police judiciaire.
Depuis le retour à l’OCRB de l’ancien ministre Armel Sayo dans la nuit du 29 au 30 juillet, la tension semble baisser autour de Nourd Gregaza. Jusqu’à récemment, il pouvait encore sortir quelques minutes pour prendre l’air et échanger brièvement avec des visiteurs sous surveillance. Puis, brusquement, tout a changé. Un matin, on l’accuse d’avoir utilisé un téléphone. Pourtant, à l’OCRB, il ne possède aucun appareil. Pas de téléphone, pas de radio, pas de télévision. Même les policiers présents affirment ne pas comprendre d’où vient cette accusation.
Depuis le retour à l’OCRB de l’ancien ministre Armel Sayo dans la nuit du 29 au 30 juillet, la tension semble baisser autour de Nourd Gregaza. Jusqu’à récemment, il pouvait encore sortir quelques minutes pour prendre l’air et échanger brièvement avec des visiteurs sous surveillance. Puis, brusquement, tout a changé en quelques minutes. Cette possibilité lui a été retirée. Un matin du vendredi 8 août, la direction l’accuse faussement d’avoir utilisé un téléphone portable. Pourtant, à l’OCRB, il ne possède aucun appareil. Pas de téléphone, pas de radio,. Même certains policiers présents affirment ne pas comprendre d’où vient cette histoire de téléphone portable. En réalité, l’accusation d’avoir utilisé un téléphone, alors qu’il ne dispose d’aucun appareil , a servi de prétexte pour le placer dans une cellule totalement isolée, sans contact extérieur, sans radio.
Selon les informations recueillies par la rédaction du CNC, l’ordre ne vient pas de la direction de l’Office. Les instructions auraient été transmises “d’en haut”, sur pression politique directe du ministre d’État, ministre de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène. Dans la foulée, Gregaza est placé à nouveau en isolement complet: cellule verrouillée à double porte, douche à l’intérieur, aucune sortie autorisée, même en journée. Il reste enfermé 24 heures sur 24, totalement coupé du monde extérieur.
Pour des observateurs, ce maintien prolongé à l’OCRB en dehors de tout cadre légal et dans des conditions aussi restrictives constitue non seulement une détention arbitraire, mais aussi un traitement inhumain et dégradant, prohibé par les conventions internationales ratifiées par la République centrafricaine.
Source: Corbeau News Centrafrique
Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press