Braquage de Véhicules du HCR à Bangui, Un Caporal Arrêté

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Braquage de Véhicules du HCR à Bangui, Un Caporal Arrêté
Braquage de Véhicules du HCR à Bangui, Un Caporal Arrêté

Africa-Press – CentrAfricaine.
L’Office central pour la répression du banditisme a mis la main sur deux véhicules du HCR volés dans la nuit du 16 décembre 2025 à Bangui. L’arrestation d’un caporal des FACA, retrouvé ivre dans un motel avec l’arsenal utilisé lors du braquage, confirme définitivement l’implication des militaires dans des nombreux braquages qui empoisonnent la capitale Bangui.

Les infractions visant les biens des organisations internationales connaissent une recrudescence inquiétante ces derniers temps. Dans la nuit du lundi à mardi 16 décembre 2025, vers 3 heures du matin, des hommes lourdement armés et cagoulés ont volé en pleine capitale deux véhicules appartenant au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. L’opération s’est déroulée avec une rapidité déconcertante, les malfaiteurs agissant visiblement selon un plan préparé.

Parmi les auteurs du vol figure un caporal en service actif au sein des forces armées centrafricaines, notamment au bataillon du colonel Patassé. Les voleurs se sont emparés de deux Land Cruiser pick-up en excellent état, d’une valeur estimée à 80 millions de francs CFA chacun. Ces véhicules tout-terrain, particulièrement prisés pour leur robustesse, représentent un butin considérable pour les voleurs. Après leur coup, les malfaiteurs ont transporté les deux pick-up vers le 8ème arrondissement, dans le quartier Galabadja 4, proche de la résidence de l’ancien Directeur général de la presse présidentielle, Sorohoul.

La zone choisie par les malfrats pour cacher les deux véhicules volés se situe non loin de la résidence de Mama Doyo, députée du huitième décédée il y a quelques années. Les voleurs ont caché leur prise dans un motel de ce secteur, pensant probablement y trouver un refuge temporaire avant d’écouler la marchandise. Le caporal impliqué dans l’opération avait pris une chambre dans cet établissement. Son comportement complètement ivre et agité a rapidement attiré l’attention des responsables du motel.

Les gérants, intrigués par l’attitude du militaire et par la présence des véhicules lourdement armés, ont décidé d’inspecter discrètement la situation. En s’approchant des pick-up stationnés sur place, ils ont découvert des kalachnikovs, des machettes et tout un arsenal destiné manifestement au braquage. La présence de cet attirail militaire dans les véhicules ne laissait aucun doute sur la nature criminelle de l’affaire. Comprenant immédiatement la gravité de ce qu’ils venaient de découvrir, les gérants ont alerté l’Office central pour la répression du banditisme.

Les agents de patrouille de l’OCRB se sont rendus rapidement sur les lieux indiqués par les gérants du motel. Ils ont procédé à la saisie des armes ainsi que des véhicules volés. Le tout a été transféré au bureau de l’OCRB en plein centre-ville, où les preuves ont été placées sous scellés. Mardi matin, des représentants du Haut-Commissariat pour les réfugiés se sont déplacés jusqu’aux locaux de l’office pour constater officiellement le vol de leurs biens et engager les démarches administratives nécessaires à leur restitution.

Le caporal, placé en garde à vue dès son interpellation, devrait être présenté prochainement au parquet pour répondre de ses actes devant la justice. L’affaire prend toutefois une tournure inhabituelle depuis l’intervention du colonel Patassé à l’OCRB. Le caporal arrêté appartient au bataillon dirigé par le colonel Patassé, qui a personnellement contacté l’OCRB pour réclamer la remise du caporal sous sa responsabilité.

Le colonel Patassé souhaite gérer lui-même la sanction du caporal impliqué dans le vol, invoquant les prérogatives de la hiérarchie militaire. L’OCRB a opposé un refus catégorique à cette demande, estimant que cette affaire relève directement de la justice civile en raison de la gravité des faits reprochés. Cette insistance du colonel Patassé alimente les interrogations parmi les enquêteurs. Certains se demandent s’il pourrait être mêlé de près ou de loin à ce vol, d’autant que sa réputation dans le milieu du banditisme notoire provoque déjà des commentaires. Seule l’enquête en cours permettra d’établir les responsabilités exactes de chacun dans cette affaire

 

Source: Corbeau News Centrafrique

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