Bangui Transforme Promesses en Projets Concrets

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Bangui Transforme Promesses en Projets Concrets
Bangui Transforme Promesses en Projets Concrets

Africa-Press – CentrAfricaine.
Les initiatives de mobilisation financière et de partenariat économique se multiplient en Centrafrique depuis plusieurs mois. Après la Table Ronde Internationale de Casablanca qui avait permis d’obtenir des engagements financiers autour du Plan National de Développement 2024-2028, le pays cherche à concrétiser ces promesses par des réalisations tangibles. Le Forum sur l’Investissement et les Partenariats, qui vient de se tenir à Bangui, s’inscrit dans cette dynamique de transformation des paroles en actes.

Le commissaire général du Forum, Maxime Kazagui, l’ancien ministre et porte-parole du gouvernement, dresse un bilan enthousiaste de ces deux journées d’échanges qui se sont déroulées les 22 et 23 octobre 2025. Dans son rapport exécutif daté du 30 octobre, il qualifie l’événement de “rendez-vous d’affaires historique réussi” qui a bénéficié d’une “participation active, des contributions constructives et une grande énergie collective”. Le FIP avait pour ambition explicite d’aller plus loin que Casablanca en transformant “ces engagements en projets concrets, en renforçant la concertation entre l’État, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers”.

Pendant quarante-huit heures, Bangui est devenue “la capitale du dialogue économique et du partenariat stratégique”, selon les termes du rapport. Les organisateurs rapportent avoir entendu “des témoignages d’acteurs engagés, des idées nouvelles, des expériences concrètes, et surtout, une volonté commune d’agir pour accélérer la croissance, créer des emplois et bâtir une économie plus résiliente et inclusive”.

La première journée, placée sous “le signe de la confiance et de la relance”, a permis de dresser le bilan de la Table Ronde de Casablanca avec la présentation des engagements et accords signés. Les participants ont mis en avant la feuille de route post-TRI, décrite comme une “véritable boussole pour transformer les promesses en réalisations”. Les débats ont porté sur le climat des affaires et les réformes prioritaires, “avec un accent particulier sur les Partenariats Publics Privés (PPP), la transparence et la crédibilité institutionnelle”. La question de la bancarisation a également occupé une place centrale, avec les interventions d’Ecobank et Orange Money sur leur rôle “dans la dynamisation de l’économie réelle et l’inclusion financière”.

La seconde journée s’est concentrée sur “la croissance productive et aux moteurs de développement durable”. Les ministères sectoriels ont présenté “les chaînes de valeur prioritaires – agriculture, mines, sylviculture”. Un dialogue stratégique sur “les facteurs clés de succès des Zones Économiques Spéciales (ZES)” a eu lieu, incluant la participation du secteur privé représenté par le GICA. Les échanges ont également porté sur “la formation du capital humain, la montée en compétences des MPME et la structuration de la sous-traitance locale”. Le Fond National de Garantie des Investissements (FNGI) a été évoqué “comme une des solutions pour l’accès au financements des entreprises et à l’inclusion financière”.

Trois messages principaux émergent de ces discussions. Premièrement, “la nécessité de renforcer la confiance entre les acteurs – investisseurs, État, secteur privé – à travers la transparence, la stabilité et le respect des engagements”. Deuxièmement, “l’urgence de former, structurer et accompagner nos entreprises locales”, car “la réussite du développement centrafricain passera par la montée en puissance d’un secteur privé national compétitif, intégré dans les chaînes de valeur régionales et internationales”. Troisièmement, “la conviction partagée que la croissance durable doit être inclusive”, chaque projet d’investissement devant “créer des opportunités pour les jeunes, les femmes, les entrepreneurs, et contribuer à un développement équilibré sur tout le territoire”.

La participation internationale a été notable. Le Canada, la France, le Cameroun, le Royaume-Uni, le Tchad, la Tanzanie et la RDC ont envoyé des délégations. Du côté des institutions internationales, “la Banque Mondiale, la FMI, la BADEA, le PNUD, la BAD, l’Ambassade des Etats-Unis” ont pris part aux travaux, aux côtés d’institutions nationales comme l’ACFPE, le CAPMEA, la CCIMA, le GICA, le GUFE et l’UNPC. Plus d’une quarantaine d’intervenants “du secteur privé, des banques, des enseignants, des experts et consultants, responsables de groupements et associations ont pris la parole pendant les ateliers et conférences”.

Le rapport indique qu’“une dizaine de projets de partenariats ont été noués pendant le Forum et seront présentés au fur et à mesure de leurs états d’avancement”. Pour assurer la continuité de cette dynamique, plusieurs mesures sont prévues: “la mise en place d’un mécanisme de suivi des recommandations du FIP, piloté conjointement par le Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération Internationale et les acteurs du secteur privé”, “la consolidation des partenariats financiers et techniques initiés à Casablanca”, et “la préparation du Forum FIP 2026, qui permettra d’évaluer les progrès accomplis et de renforcer les synergies entre acteurs”. Maxime A. Kazagui insiste sur le fait que “ce forum n’est donc pas une fin, mais un point de départ vers une nouvelle étape de mise en œuvre et d’investissement”.

Dans ses remerciements, le commissaire général adresse “une mention spéciale à Son Excellence, Monsieur le Président de la République, pour son leadership et sa vision de transformation économique”. Il salue également le Premier Ministre et l’ensemble du gouvernement, “tout particulièrement au Ministre des Finance et du Budget qui a cru à ce projet dès son annonce ainsi qu’aux ministres des PME/PMI et du Commerce qui l’ont accompagné”. Les partenaires techniques et financiers sont remerciés, “en particulier SCI Capital et I-Compete, ainsi que la Banque Mondiale, la SFI, la BAD, la BADEA, le PNUD et l’ensemble des institutions présentes”.

Kazagui conclut son rapport en affirmant que “le succès de ce Forum est avant tout celui des invités, participants et intervenants très engagés avec leurs contributions et idées”. Pour lui, “le FIP a démontré, à la suite des événements qui l’ont précédés, que la République Centrafricaine avance, avec confiance, vers un développement fondé sur l’investissement productif, le partenariat et le travail collectif”. Reste maintenant à transformer ce nouveau round de discussions en réalisations concrètes sur le terrain, l’éternel défi de ce type de forum économique où les intentions affichées doivent se traduire par des investissements effectifs et des emplois créés.

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