Bocaranga, les commerçants musulmans interdits de circuler avec leur véhicule jusqu’à la frontière

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Bocaranga, les commerçants musulmans interdits de circuler avec leur véhicule jusqu’à la frontière
Bocaranga, les commerçants musulmans interdits de circuler avec leur véhicule jusqu’à la frontière

Africa-Press – CentrAfricaine. Cette une mesure contraignante datée de plus de trois mois. Tous les commerçants musulmans qui ont leur propre véhicule ne pouvaient pas aller se ravitailler à la frontière du Cameroun comme à Mbaïmboum, à Béloko. Leur déplacement est désormais strictement limité et surveillé.

Depuis l’arrivée des mercenaires russes et des soldats FACA, et le départ des rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans la sous-préfecture de De Gaulle, dans l’Ouham-Péndé, une mesure stricte a été instaurée par les Russes et les FACA dans la région. Il s’agit d’empêcher le ravitaillement des rebelles par des équipements et des vivres. Selon la disposition d’esprit de ces mercenaires russes de la société Wagner, tout déplacement des sujets musulmans non sécurisé dans le secteur de Bocaranga, de Létélé, de Ndim, de Ngaoundaye, de Bang, etc. est synonyme du ravitaillement des rebelles. C’est ainsi que les commerçants de Bocaranga ont été formellement interdits de circuler avec leur véhicule jusqu’à Mbaïmboum ou encore jusqu’à Béloko. En ce sens, ils doivent se ravitailler uniquement chez leurs compatriotes non musulmans qui sont autorisés à se ravitailler à la frontière avant de revenir vendre en détail à leurs compatriotes musulmans.

« C’est une mesure discriminatoire. Les rebelles n’ont pas besoin de nous pour se ravitailler. Comment ils ont trouvé les armes pour qu’ils ne trouvent pas de la nourriture ? »

, s’interroge l’un des commerçants musulmans de Bocaranga. D’après lui, les rebelles sont partout. Ils peuvent se rendre même sur des marchés à Bouar ou ailleurs. Ils n’ont pas besoin des commerçants de Bocaranga uniquement pour se ravitailler. Mais selon un sous-officier de l’armée nationale interrogé par la rédaction, cette mesure est allée dans le sens de la sécurisation de tous les citoyens, et ne vise pas à pénaliser les commerçants musulmans de Bocaranga.

« Ils peuvent commissionner leurs collègues non musulmans et acheter des marchandises pour eux »

, ajoute le militaire.

Rappelons qu’après la reprise des villes de de Gaulle, de Ngaoundaye, de bang, de Létélé, etc. par les mercenaires russes et les soldats FACA au mois de septembre dernier, les rebelles du CPC, qui se sont désormais retranchés dans la forêt et sur des montagnes, changent de stratégie et multiplient des attaques contre les positions de l’armée nationale.

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