Africa-Press – CentrAfricaine. En intégrant l’Africa Finance Corporation, la RCA espère accéder à des solutions de financement innovantes capables de catalyser son développement dans des secteurs clés tels que l’énergie, les transports et les ressources naturelles.
La République centrafricaine (RCA) a officiellement rejoint l’Africa Finance Corporation (AFC), devenant ainsi le 46e État membre de cette institution panafricaine spécialisée dans le financement des infrastructures.
L’intégration lui permet désormais de profiter de l’expertise technique, financière et stratégique de l’institution, tout en facilitant la mobilisation d’investissements dans les secteurs prioritaires de l’énergie, des transports et des ressources naturelles. L’objectif est d’accélérer la mise en œuvre du programme de développement national.
« L’adhésion à l’Africa Finance Corporation marque un nouveau chapitre dans le parcours de la République centrafricaine vers le développement. L’expertise de la Corporation dans les secteurs minier et des énergies renouvelables répond exactement aux besoins du pays, et nous sommes fiers de nous associer à sa vision commune de croissance industrielle et de développement axé sur les infrastructures », a affirmé Hervé Ndoba (photo), ministre centrafricain des Finances et du Budget.
Un potentiel à valoriser
Riche en diamants, or et bois, la République centrafricaine dispose d’un potentiel économique considérable. Cependant, le défi reste la valorisation de ces ressources au service d’une croissance partagée. Grâce à l’appui de l’AFC, Bangui espère renforcer les bases de son industrialisation et améliorer ses infrastructures, conditions essentielles à la création d’emplois et à la diversification de l’économie.
Selon Samaila Zubairu, président et directeur général de l’AFC, le pays compte parmi les nations les plus riches en ressources naturelles d’Afrique. « A ce titre, nous sommes impatients de nous associer à la République pour mener à bien des projets d’infrastructures transformateurs qui stimuleront la création d’emplois, l’industrialisation et une intégration régionale plus profonde. ».
Cette adhésion intervient alors que l’économie centrafricaine montre des signes de reprise. La croissance est projetée par la Banque mondiale à 2,1% en 2025, un taux qui reste encore inférieur à la croissance démographique estimée à 3,1%. L’activité économique devrait être soutenue par une amélioration de l’approvisionnement en carburant et par la reprise progressive du secteur des télécommunications. Cependant, les pénuries chroniques d’électricité continuent de freiner la relance, en particulier dans la capitale Bangui.
Avec cette adhésion, la RCA rejoint le Cameroun, le Gabon, le Congo et le Tchad, des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) déjà membres de l’AFC. La Guinée équatoriale demeure, pour l’heure, le seul pays de la zone à ne pas en faire partie.
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