Djabarona, un village en détresse à 45 km de Bangui

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Djabarona, un village en détresse à 45 km de Bangui
Djabarona, un village en détresse à 45 km de Bangui

Africa-Press – CentrAfricaine. Djabarona, localité située à 45 kilomètres de Bangui sur l’axe stratégique menant à Boali, est aujourd’hui confrontée à une série de crises humanitaires et sécuritaires, malgré sa proximité avec la capitale.

Situé dans la préfecture de l’Ombella-M’poko, ce village joue un rôle de passage crucial entre Bangui et Boali. Pourtant, il reste profondément enclavé et manque cruellement d’infrastructures essentielles.

Sur le plan sécuritaire, les habitants vivent dans une insécurité permanente. En dépit de la présence d’une brigade de gendarmerie, d’un poste de police et d’une base des Forces Armées Centrafricaines (FACA), les forces de sécurité sont paralysées par l’absence de moyens logistiques, notamment de véhicules, les empêchant d’intervenir efficacement face aux braquages fréquents perpétrés par des individus non identifiés.

L’accès à l’eau potable reste très limité. Les rares points d’eau disponibles sont en mauvais état ou ne suffisent pas à couvrir les besoins de la population, ce qui expose les habitants à des maladies d’origine hydrique.

Sur le plan sanitaire, aucun centre de santé public n’est fonctionnel. Les cas d’urgence doivent être évacués sur de longues distances, mettant la vie des enfants et des femmes enceintes en péril.

Le système éducatif est également en ruine. L’unique école du village est dans un état critique, voire inexistante selon certains témoignages, privant les enfants de toute opportunité scolaire.

Mahamat Boubacar l’un des habitants de Djabarona témoigne: « Nous souffrons ici en silence. Il n’y a pas d’eau potable, pas d’école digne de ce nom, et quand quelqu’un tombe malade, on doit marcher des kilomètres pour trouver un centre de santé. Même la sécurité n’est pas assurée. On a l’impression que Djabarona est oublié par les autorités. Nous demandons juste le minimum pour vivre comme les autres citoyens. », a-t-il témoigné.

Interrogé sur la situation générale, le chef de parc de Djabarona, visiblement inquiet, confie: « Djabarona est oublié. Nous n’avons ni école, ni dispensaire, ni sécurité réelle. Même pour faire soigner une blessure ou envoyer les enfants à l’école, c’est un calvaire. Nous lançons un appel à l’aide aux autorités et aux ONG. Nous ne demandons pas grand-chose, seulement les conditions de base pour vivre dignement. », a confié Freddy Luther Deapa.

La communauté de Djabarona espère désormais une réponse urgente de la part des autorités centrafricaines et des partenaires humanitaires pour restaurer l’espoir et améliorer les conditions de vie dans ce village en détresse.

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