Africa-Press – CentrAfricaine. Le PRAPAM concentre ses actions dans quatre préfectures: la Nana-Mambéré, l’Ouham-Pendé, la Lobaye et l’Ombella-M’Poko. Il touche également 11 sous-préfectures. Les habitants de ces localités se déclarent très satisfaits du travail accompli jusqu’à présent, selon les intéressés interrogés par la rédaction du CNC.
“Grâce au PRAPAM, notre production agricole a nettement augmenté cette année”, témoigne Joseph, agriculteur à Bouar. “Le projet nous a fourni des semences améliorées et une formation sur les techniques culturales. Les résultats sont là”.
Le PRAPAM innove en se concentrant sur des bassins de production à fort potentiel. Il cible des sous-bassins de taille raisonnable, avec des sites exploitables regroupés dans un rayon de 30 km maximum autour du centre. Cette approche permet d’optimiser les interventions et les résultats.
“C’est une première en RCA”, souligne Jeannette, spécialiste en développement rural. “Cette stratégie ciblée permet de créer une véritable dynamique dans les zones sélectionnées”.
Le projet s’affirme comme un acteur majeur du développement agricole en Centrafrique. Son objectif est de contribuer durablement à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages ruraux. Il vise également l’insertion économique des femmes et des jeunes dans les régions 1, 2 et 3 du pays.
Ces zones regroupent environ 38% des 1 419 232 actifs agricoles centrafricains. Le potentiel d’impact est donc considérable.
Le PRAPAM agit en synergie avec le Projet de Relance de la Productivité Agropastorale dans les Savanes (PREPAS). Mais leurs missions diffèrent. Outre l’agriculture, le PRAPAM intervient dans le domaine de l’élevage. Son ambition va au-delà du slogan “Faire de l’agriculture un métier”: il vise aussi à “Faire de l’élevage un métier..
“Le PRAPAM nous aide à développer notre élevage de façon professionnelle”, explique Marie Nathalie Mbioko, éleveuse près de Bozoum. “Nous avons reçu des formations sur la santé animale et la gestion d’un cheptel. C’est un vrai plus”.
L’accès aux marchés est un axe fort du projet. Le PRAPAM œuvre à désenclaver les zones de production et à faciliter la commercialisation des produits agropastoraux.
“Avant, il était difficile d’écouler nos récoltes”, raconte Paul Binga, producteur de manioc et de Maïs à Pougole. “Maintenant, avec les pistes réhabilitées par le projet, les acheteurs viennent directement dans notre village. Nos revenus ont augmenté”.
Le PRAPAM, selon le coordinateur joint au téléphone par l’une de nos équipes, ne se contente pas d’accroître la production. Il promeut des pratiques durables, respectueuses de l’environnement.
“Nous apprenons à cultiver sans épuiser les sols”, indique Jeanne Sérémalé, maraîchère. “Le projet nous a formés au compostage et à la rotation des cultures. C’est bon pour nos terres et pour nos revenus à long terme”.
Malgré ces avancées, le chemin reste long. L’insécurité dans certaines zones freine parfois les activités. Le changement climatique pose aussi de nouveaux défis aux agriculteurs et éleveurs.
“Nous devons nous adapter”, reconnaît Yvon Francis Bouba Dalambaye, coordinateur du PRAPAM. “Mais nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts pour transformer durablement l’agriculture et l’élevage centrafricains”.
La rédaction de Corbeau News a sollicité un entretien avec M. Bouba Dalambaye. Nous espérons qu’il acceptera de nous parler de sa récente tournée dans les provinces et des perspectives du projet.
Le PRAPAM semble avoir trouvé la bonne formule pour dynamiser le secteur agropastoral centrafricain. Son approche ciblée et intégrée porte ses fruits. Reste à voir si ces résultats encourageants pourront être maintenus et étendus dans la durée. L’avenir de l’agriculture et de l’élevage en RCA en dépend en grande partie.
Source: Corbeau News Centrafrique
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