ET si le mal qui gangrène notre pays s’appelle les politiciens.

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RCA : ET si le mal qui gangrène notre pays s’appelle les politiciens.
RCA : ET si le mal qui gangrène notre pays s’appelle les politiciens.

Africa-PressCentrAfricaine.  Une question mérite d’être posée : Et si la cause du malheur du peuple centrafricain s’appelle les politiciens centrafricains ? Dans tous les pays du monde, les politiciens travaillent pour l’intérêt supérieur de leur pays parfois jusqu’à l’ultime sacrifice suprême qui consiste à donner sa vie pour son pays. Nous citerons les cas de Thomas SANKARA, Patrice LOUMBOUBA. Chez nous le politicien est un fardeau pour les épaules des centrafricains. Peu ou pas inspirés, souvent arrivistes et sans projet de société pour le développement du pays. Ils ont tous, ou presque en commun la violence, la barbarie, le népotisme, le clanisme, la gabegie et la démagogie.

Le clanisme, le familialisme sont érigés en mode de gouvernance et les coups d’état en mode de changement de régime. Toutes ces pratiques ne font qu’une seule victime : LE PEUPLE CENTRAFRICAIN.

Un de ces politiciens disait je cite, « nous sommes dans un pays où coule le lait et le miel ». Mais force est de constater que dans ce pays ils ne coulent que les larmes et le sang des filles et des fils du pays.

Nous sommes sans ignoré que depuis la mort tragique du président fondateur de la République centrafricaine Barthelemy BOGANDA, jusqu’à nos jours, ceux qui font et défont l’histoire de notre pays sont les mêmes personnes et de même génération. Elles appartiennent à cette génération des politiciens qui sont né avant l’indépendance et qui ont contribué de près ou de loin à toutes les crises militaro-politiques et des soulèvements populaires qui ont secoué notre cher et beau pays la RCA

La mort tragique du président Boganda était acceptée et voir planifiée dans un agenda de certains politiciens en quête de légitimité et du pouvoir. Ces derniers manipulés par les puissances du mal venus de l’autre bout du monde.

Le pays sombra définitivement dans de séries de coup bas avec le coup de force de David Dacko sur Abel Goumba pour devenir le premier président d’une Centrafrique indépendante. Ce coup de d’état qui passait inaperçue pour beaucoup d’observateur de l’époque ouvrirait la porte définitivement à une descente en ENFER de notre chère et jeune république, qui, comme l’a dit René Dumont « l’Afrique noire est mal partie. »

La gestion chaotique et le clanisme avait eu raison du régime du président DACKO car sa sera son cousin et frère qui Jean Bebel Bokassa qui viendra une fois de plus le renverser.

Ce cycle infernal de va et vient et d’éternel recommencement organisé par ces politiciens qui n’ont qu’un seul but, leur intérêt et celui de leur parent ne s’arrêtera pas car, soutenu par les force du mal, un autre coup de force viendra avoir raison de l’empereur de Bangui et détruira au passage toutes petites entreprises et commerces donc le tissu économique dans mouvement populaire appelé pompeusement (Grace à DACKO). Après avoir saccagé et pillé le pays un autre… je dirais plutôt d’autres fauteurs de trouble viendront mettre un terme à l’éphémère régime de DACKO 2. IL s’agit des Généraux KOLINGBA, BOZIZE, MBAIKOUA. Mais le partage du Gâteau va vite tourner au vinaigre et les deux derniers se sont associés à un PATASSE pour fomenter un nouveau coup d’état. Cette dernière tentative fut un fiasco et une fois de plus, le peuple a payé le prix fort car des milliers de maison ont été brulé dans les régions de Paoua, Markounda, Bemal et des nombreuses vies sont prématurément emportées par l’armée qui traquait les fugitifs.

Un lieur d’espoir venait avec l’élection de l’ancien pouchiste Ange PATASSE mais hélas, les démons de la violence et du clanisme ont vite refait surface pour entrainer les soldats SOUKE, DOKODO, CHABARDO, MBAI dans des mutineries à répétition qui verront encore des centrafricains payer de leur vie et de leur biens dans les 6e, 7e, 1e et 2e arrondissements de Bangui. Comme si cela ne suffisait pas, le Général KOLINGBA, Le Général NDJENGBO vont encore orchestrer un autre coup de force avec la bénédiction de certains alliés du régime de PATASSE. Des personnes vont laisser leur vie, d’autres vont fuir le pays et devenir des réfugiés.

Le Cher parent BOZIZE revient à la charge contre son cousin et FRERE PATASSE avec un autre coup d’état qui ne donnera rien et il va fuir vers son mentor DEBY afin d’organiser une rébellion qui finira par avoir raison du Barbu de Bangui le 15 mars 2003. Les régions du nord ont été une fois de plus ravagé par les rebelles et leurs alliés de Soudan et du Tchad. Des entreprises comme Drop ont été littéralement rayé de la carte économique du pays ainsi que la société cotonnière de Pende.

Le pouvoir de PATASSE pour se défendre, fait appelle à son tour à des monstres sous les ordres de Jean Pierre BEMBA. Ces monstres connus sous le nom de BANYIAMULENGUE vont faire ce que même les rebelles n’ont pas fait. VIOL, MEURTRES, ASSASSINATS, VOLS, DESTRUCTIONS DES MAISONS ET DES BIENS. On se souvient des mots du président PATASSE qui disait à l’époque «si ta maison brule, tu ne peux pas choisir la couleur de l’eau pour l’éteindre ».

Après le coup de force du Général BOZIZE connu sous le sobriquet de KANGARA, une nouvelle ère venait d’être inaugurée. Celle des rebellions armées. Ceux qui ont suivi BOZIZE ont compris comment fonctionnait le système et comment manger sans allez à l’école. Ils savaient que le moyen facile et rapide de se faire un nom et une place c’est de prendre des armes, de massacrer quelques compatriotes et de crier haut et fort qu’on veut descendre sur Bangui afin d’avoir un poste ministériel, un poste de DG ou de conseiller personnel du chef de l’état. Le centrafricain ne peut que constater cette descente aux enfers sans aucune force de réaction.

L’armée tribalisée et vieillissante avec des officiers qui ne savent qu’une chose : Faire du mal aux centrafricains ne pouvait pas contenir une horde des hors la loi pompeusement appelée SELEKA de prendre le pouvoir sans combat et renverser le régime affaibli et délaissé par les présidents tchadiens et Français ouvrant ainsi la voie à une atroce souffrance de la part du centrafricain. D’aucun n’avait prédit cette calamité. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, tout le pays est envahi par ces bandits armés qui ne jurent que sur le sang et les biens du paisible citoyen centrafricain. Les SELEKA, recrutés par les politiciens centrafricains sur les supplétifs des féroces groupes armés du Tchad, du Soudan et du Niger ont commis les plus graves crimes contre le peuple centrafricains entrainant la formation des groupes d’auto-défenses appelés Anti-balaka. Ces derniers vont se livrer à une autre barbarie sur le même peuple qu’ils prétendent défendre.

La transition politique et les élections groupées de 2016 ont permis de croire à un lendemain meilleur mais hélas, les démons se sont réveillés très vite afin de semer la mort et la désolation dans les cœurs déjà suffisamment meurtris du peuple centrafricain.

Le retour de l’ancien Président François BOZIZE connu pour son penchant pour la violence dans le pays et son go back dans le maquis va plonger le pays dans une crise humanitaire sans précédente.

Si le problème Centrafricain s’appelle les politiciens, alors la solution s’appelle aussi les politiciens. Ils sont les seuls à changer la destinée de ce pays par une prise de décision courageuse, par des choix judicieux et une permanente concertation et dialogue avec les forces vives de la nation. Ceux qui dirigent le pays sont responsables devant l’histoire. Le sang a assez coulé. Nos politiques doivent faire preuve d’un courage sans faille afin de combattre les démons de la division, du tribalisme, du racisme, et envoyez devant les juridictions compétentes les assassins du peuple centrafricain.

 

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