Affaire Ndélé: Verdict de la Cour Pénale Spéciale

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Affaire Ndélé: Verdict de la Cour Pénale Spéciale
Affaire Ndélé: Verdict de la Cour Pénale Spéciale

Africa-Press – CentrAfricaine. Ce 19 juin 2025, la Cour Pénale Spéciale (CPS) a rendu son verdict dans l’affaire dite « Ndélé 2 », liée aux violences survenues en mars 2020 à Ndélé et dans les villages voisins de Gozbeïda, Kourbou/Lemena et Alihou. Ces événements tragiques, impliquant des meurtres, des tentatives de meurtre, des persécutions et des actes inhumains, ont visé des civils de la communauté Goula dans le cadre d’un conflit entre factions du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC). Ce jugement représente un pas important pour la justice en République Centrafricaine (RCA) et pose les bases pour des réparations en faveur des victimes.

Après un procès de sept mois, que les parties civiles ont décrit comme juste et approfondi, la Première Section de la Chambre d’assises de la CPS, dirigée par le juge Aimé-Pascal Delimo, a prononcé son verdict. Sur les sept accusés, Oumar Serge Abdoulaye Assan a été acquitté de toutes les charges et libéré immédiatement. Six autres membres de la faction Rounga du FPRC ont été reconnus coupables de crimes contre l’humanité, incluant meurtres, tentatives de meurtre, persécutions et actes inhumains, ainsi que de crimes de guerre. Voici les peines prononcées:

– Abdramane Seleman, dit Ada: 20 ans de prison.
– Amat Abakar Issene, dit Amat Younouss ou Mahamat Encadreur: 18 ans de prison.
– Hassane Adam, dit Hassan ou Assane Adam: 25 ans de prison.
– Haroun Gueye, dit Aroun Guei ou Haroun Gaye: 25 ans de prison.
– Abakar Balamane: 20 ans de prison.
– Zakaria Mahamat, dit Zoulou: 20 ans de prison.

La question des réparations pour les victimes sera abordée lors d’une audience ultérieure. Les parties ont trois jours pour faire appel, selon les règles de la CPS.

Maître Albert Panda, avocat des parties civiles, s’est dit satisfait de ce verdict. « Ce n’était pas une affaire simple pour notre pays. Être accusé et recevoir une sentence, ce n’est jamais facile », a-t-il déclaré, tout en saluant le travail sérieux et rigoureux de la Cour. Il a ajouté que ce jugement « rend justice à notre système judiciaire ». Maître Panda a également annoncé que les avocats des victimes se préparaient à présenter des demandes de réparation pour compenser les pertes humaines et matérielles. L’État centrafricain pourrait être appelé à garantir ces indemnisations.

Human Rights Watch (HRW) a accueilli ce verdict comme une avancée significative. Dans une déclaration, l’organisation a estimé que ce jugement « montre que les responsables des crimes graves en RCA peuvent être tenus pour responsables, même après des années d’impunité ». HRW a également appelé à un soutien renforcé à la CPS pour surmonter les obstacles logistiques et financiers qui freinent son travail….

Source: Corbeau News Centrafrique

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