Africa-Press – CentrAfricaine.
L’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi menacée d’effondrement par une gestion familiale désastreuse. Les employés, tristes, font appel au premier ministre, Félix Moloua.
Monsieur le Premier ministre Félix Moloua, l’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi (ACFPE), institution vitale pour l’insertion des jeunes chômeurs centrafricains, subit un pillage sans précédent organisé par ta soeur ministre du Travail, Annie Michelle Mouanga. Ce hold-up familial, caractérisé par un népotisme effréné et des détournements massifs, menace de plonger l’agence dans un chaos irréversible. Si cette dérive n’est pas stoppée, l’ACFPE, financée par des contributions privées et non par l’État, disparaîtra, abandonnant des milliers de jeunes sans perspective. Les scandales s’accumulent et le silence du gouvernement devient intenable.
Le hold-up organisé par Mouanga constitue un système méthodique de pillage institutionnel. Nommée ministre en juin 2021 avec seulement un master en ressources humaines obtenu au Château rouge de Paris, Annie Michelle Mouanga a transformé l’ACFPE en domaine personnel, installant sa sœur cadette Renée Michèle Bimbo au poste de directrice générale par intérim sans procédure transparente de recrutement. Bimbo, sans expérience significative et en intérim illégal depuis plus d’une année, orchestre un chaos administratif du jamais vue dans l’histoire de l’ACFPE.
Elle procède à des limogeages des cadres compétents pour installer neveux et alliés au chômage, double les salaires des protégés tandis que les agents historiques mendient le remboursement de leurs frais médicaux. Un appel à candidatures lancé récemment a été confectionné sur mesure pour légaliser rétroactivement ce népotisme, exigeant un profil correspondant exactement à celui de Bimbo: dix années d’expérience et une année comme directeur général dans une agence similaire. L’agence, autrefois référence en formation et recrutement, se trouve gangrénée par l’incompétence et les conflits d’intérêts.
Les détournements financiers sèment un chaos total dans l’institution. Mouanga impose des marchés surfacturés et des rétrocommissions systématiques. Un portail d’entrée a été refait pour 20 millions de francs CFA au lieu de 2 millions. Des consultants “Diaspora” comme sa sœur Ledo sont rémunérés 7 millions de francs CFA pour des formations factices en “changement de mentalité”.
La même stratégie s’applique à l’ACFPE: expulsion des couturiers vulnérables du foyer pour y installer une cantine sous contrôle familial, avec déductions automatiques sur les salaires d’un personnel sous-payé. Un proche, Kokadou Jésus, a imité des signatures pour détourner 2 millions de francs CFA, somme reversée directement à la ministre au lieu d’être versée au Trésor public. Ces détournements massifs, recyclés dans les activités du MCU, vident les caisses de l’agence, la laissant exsangue face à ses missions de lutte contre la pauvreté.
Le chaos est perceptible à tous les niveaux: agents terrorisés par une surveillance paranoïaque où “tout le monde est suspect d’être agent de renseignement”, et un climat de terreur instauré par Aristide Ganabo, chargé de mission sans diplôme initial propulsé grâce à une vraie fausse licence. Mouanga, qualifiée d’incompétente par ses anciens collègues et éjectée d’Orange Centrafrique pour “insuffisance de résultats”, présidait encore le 8 septembre un atelier sur le “renouvellement du pacte social” à l’ACFPE, vantant l’intégration des stagiaires tout en bafouant les droits de ses propres employés. Le conseil d’administration, dirigé par Noël Ramadan promu en échange de son silence, n’est qu’une coquille vide.
Les conséquences de cette gestion calamiteuse se répercutent sur l’ensemble du secteur de l’emploi centrafricain. L’ACFPE, qui devait servir de tremplin professionnel pour la jeunesse, est devenue un gouffre financier où les fonds destinés à la formation sont détournés vers l’enrichissement d’un clan familial. Les vrais bénéficiaires, ces milliers de jeunes en quête d’insertion professionnelle, voient leurs espoirs anéantis par cette rapacité institutionnalisée.
L’impact sur la crédibilité de l’institution est désastreux. Les partenaires internationaux s’interrogent sur l’utilisation de leurs fonds, les entreprises privées hésitent à renouveler leurs contributions, et la confiance des citoyens s’évapore. Cette hémorragie de confiance menace l’existence même de l’agence et compromet durablement les perspectives d’emploi des jeunes centrafricains.
Les témoignages des agents convergent vers un constat alarmant: l’ACFPE traverse la crise la plus grave de son histoire. Les employés assistent impuissants à la destruction systématique d’une institution qu’ils ont servie avec dévouement pendant des années. Beaucoup évoquent leur démoralisation face à cette transformation de leur lieu de travail en entreprise familiale privée.
La situation actuelle montre une faillite morale et administrative qui dépasse l’entendement. Pendant que les membres du clan Mouanga s’enrichissent, l’institution se vide de sa substance et de sa mission. Les formations professionnelles qui devraient équiper les jeunes pour le marché du travail sont remplacées par des prestations familiales sans valeur ajoutée.
Cette dérive appelle une intervention immédiate et ferme des autorités compétentes. Monsieur le Premier ministre Félix Moloua, technocrate fidèle du président Touadéra depuis votre nomination en février 2022, vous avez la responsabilité de stopper ce hold-up avant qu’il ne soit trop tard. Un audit approfondi des marchés publics s’impose, ainsi que l’annulation des nominations claniques et la suspension de Mouanga le temps d’enquêter sur ces détournements.
L’ACFPE basculera dans le chaos total si aucune action n’est entreprise rapidement. Les jeunes Centrafricains, victimes du chômage endémique, ne peuvent devenir les otages d’un pillage familial. Votre intervention devient impérative pour sauver cette institution vitale et redonner espoir à la jeunesse centrafricaine.
L’histoire retiendra votre fermeté ou votre inaction face à cette crise majeure. Le temps presse et chaque jour de retard rapproche l’ACFPE de l’effondrement définitif. La responsabilité de préserver cette institution publique essentielle repose désormais entre vos mains. Les Centrafricains attendent de vous une action énergique pour mettre fin à ce pillage et restaurer la dignité de leurs institutions.
Source: Corbeau News Centrafrique
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