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Madame Olga Lubazandio, représentante de l’UNOPS, a rencontré le bureau sortant des contractuels individuels pour leur annoncer que le montant de 36.250 FCFA figurant sur leurs bulletins de paie durant plus de six ans constituait une erreur provenant du siège de New York. L’organisation maintient donc le paiement journalier à 20.000 FCFA, soit une différence de 16.250 FCFA par jour.
Cette rencontre fait suite à la controverse déclenchée par la découverte d’un écart significatif entre le montant inscrit sur les fiches de paie et celui effectivement versé aux travailleurs. Pendant plus de six ans, les 6.000 contractuels individuels répartis dans les 20 préfectures de Centrafrique ont reçu manuellement 20.000 FCFA alors que leurs bulletins mentionnaient 36.250 FCFA.
Face à cette annonce, le bureau sortant a demandé à Madame Lubazandio d’être présente le 24 octobre lors de l’assemblée générale pour expliquer directement aux contractuels individuels la position de l’UNOPS. La responsable a décliné cette invitation, indiquant qu’elle serait absente de Bangui à cette date.
Cette absence programmée provoque des interrogations parmi les travailleurs qui y voient une volonté d’éviter la confrontation directe avec les principaux concernés. Les contractuels individuels estiment que l’explication mérite d’être donnée en personne devant l’ensemble des travailleurs.
L’argument d’une erreur administrative provenant de New York pousse les contractuels à se poser des questions juridiques. En droit, le principe veut que l’erreur de l’administration profite aux usagers et non l’inverse. Lorsqu’une organisation verse des salaires sur la base de docu ments officiels pendant plusieurs années, elle ne peut subitement invoquer une erreur pour réduire les montants dus.
Le fait que ces bulletins aient été produits pendant plus de six ans sans correction pose également problème. Ces documents ont été élaborés localement à Bangui et non à New York, ce qui fragilise l’argument d’une erreur provenant du siège international. Comment l’ONU, une institution de cette envergure, peut-elle commettre une telle erreur pendant des années sur des fiches de paie sans s’en apercevoir?
Les 6.000 contractuels individuels menacent désormais d’entrer en grève. Sur leur forum de discussion, les témoignages se multiplient et la tension monte. Ces travailleurs, qui ne bénéficient d’aucune couverture sociale ni garantie de retraite, considèrent que l’UNOPS cherche à les priver de montants qui leur sont légitimement dus.
La situation reste tendue à l’approche de l’assemblée générale du 24 octobre, où les contractuels comptent exiger des réponses claires sur leurs revendications salariales. L’absence annoncée de la représentante de l’UNOPS risque d’aggraver le climat social déjà fragile.
Source: Corbeau News Centrafrique
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