Bowaye : les casques bleus de la MINUSCA arrivent dans le village 24 heures après les exactions massives des mercenaires russe et font une révélation étonnante

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Bowaye : les casques bleus de la MINUSCA arrivent dans le village 24 heures après les exactions massives des mercenaires russe et font une révélation étonnante
Bowaye : les casques bleus de la MINUSCA arrivent dans le village 24 heures après les exactions massives des mercenaires russe et font une révélation étonnante

Africa-Press – CentrAfricaine. Depuis la semaine dernière, Bowaye n’est plus qu’un village en cendres après les exactions des mercenaires russes du groupe Wagner. Les casques bleus de la MINUSCA, qui sont arrivés dans le village 24 heures après les exactions russes, rencontrent les rescapés des habitants inquiets et confessent une vérité choc: Nous ne pouvons rien faire pour vous. Ceci dit, ils sont impuissants face aux mercenaires.
En effet, le village de Bowaye, situé à 70 kilomètres de Bossangoa sur l’axe de Nana-Bakassa, dans la préfecture de l’Ouham, au nord-ouest de la Centrafrique, vit un cauchemar sans fin. Le mardi 8 avril 2025, les mercenaires russes du groupe Wagner ont de nouveau frappé. Ils ont incendié la maison du chef du village et celles de ses voisins, laissant derrière eux des cendres et un village déserté. Le lendemain, mercredi 9 avril, les casques bleus de la MINUSCA sont arrivés. Mais leur réponse aux habitants, terrés dans la brousse, a révélé une vérité spectaculaire: ils ne peuvent rien faire face aux Russes. Cet événement dévoile l’abandon d’une population livrée à la terreur et l’échec d’une mission des nations-unies censée la protéger.
Bowaye face à une nouvelle vague de destruction
Le 8 avril 2025, les mercenaires de Wagner ont semé la panique à Bowaye pour la troisième fois en un mois. Armés, ils ont visé la maison du chef du groupe du village, un notable respectée dans cette communauté de 12 000 âmes, avant de mettre le feu aux habitations voisines. Les flammes ont tout englouti: biens, souvenirs, espoirs. Les villageois, qui avaient déjà fui dans la brousse pour échapper aux violences répétées, n’ont rien pu sauver. « Il ne reste plus rien à Bowaye », raconte un habitant joint par téléphone depuis Bossangoa. « Ils brûlent nos maisons et partent, comme si nos vies ne comptaient rien».
Après leur acte, les mercenaires ont pris la direction de Benzambé, puis de Bossangoa, laissant un village fantôme. Pourquoi cet acharnement ? Certains pensent que Wagner, frustré de ne pas trouver les rebelles de la CMSPR qu’ils traquent, s’en prend aux civils pour imposer la peur. Mais pour les habitants, ces excuses sonnent creux. « S’ils cherchent des rebelles, pourquoi détruire nos maisons ? », demande un rescapé, la voix brisée.
La MINUSCA face à ses limites
Le mercredi 9 avril, les casques bleus de la MINUSCA sont arrivés à Bowaye. Quelques habitants, sortis de leur cachette dans la brousse, ont raconté leur calvaire: les pillages, les coups, les bétails tués, les maisons fouillées et incendiées. Ils ont décrit une vie réduite à la fuite, poursuivis même dans la forêt par des mercenaires sans pitié. Mais la réponse des casques bleus a glacé les villageois. « Quand vous voyez les Russes, fuyez. Partez loin, très loin dans la brousse. Nous, on ne peut rien faire », leur ont-ils dit.
Ces mots résonnent comme un aveu d’impuissance. La MINUSCA, déployée en Centrafrique pour protéger les civils, conseille désormais à ceux qu’elle devrait défendre de courir pour sauver leur vie. Aucune promesse de protection, aucun déploiement d’éléments pour sécuriser le village. Juste un conseil: fuir. Cette réponse, aussi honnête soit-elle, est un coup dur pour une population qui n’a plus rien.
Un village martyrisé, une population oubliée
Bowaye n’en est pas à sa première tragédie. Depuis le début de l’année 2025, les incursions de Wagner se multiplient:
– 10 mars 2025: Les mercenaires envahissent le village pour la cinquième fois. Ils battent les jeunes, tuent le bétail, pillent les maisons. Les habitants fuient, abandonnant tout.
– 2 avril 2025: Wagner revient avec 42 motos, traquant des « rebelles » introuvables. Ils pillent encore, frappent ceux qu’ils attrapent, poussant les villageois à s’enfoncer plus loin dans la brousse ou à chercher refuge à Korakiri, à 20 kilomètres.
Et maintenant, cet incendie. En brûlant les maisons, Wagner ne se contente plus de terroriser: ils veulent effacer toute trace de vie à Bowaye. Les villageois, cachés dans la forêt, n’ont plus de foyer où revenir. Leurs provisions, leurs outils, leurs vêtements: tout a disparu.
Une diplomatie qui étouffe la vérité
Pourquoi une telle impunité ? La réponse tient en partie à la politique internationale. La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, soutient la présence de Wagner en Centrafrique. Sans son aval, la MINUSCA n’existerait pas. Cette réalité paralyse la mission onusienne, qui préfère contourner les faits plutôt que de nommer clairement les responsables. En diplomatie, on évite les vérités qui dérangent. Mais pour les habitants de Bowaye, ce silence est une trahison.
Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra alias Baba Kongoboro, porte aussi une lourde responsabilité. En s’appuyant sur Wagner pour assurer la « sécurité », il a livré son peuple à des mercenaires qui pillent et détruisent sans rendre de comptes. Son silence face aux flammes de Bowaye est assourdissant.
Bowaye n’est pas le seul village martyrisé. Des villages comme Bamassa, Bemal 2 ou Kawéwin ont subi des horreurs similaires. Aujourd’hui, c’est Bowaye qui brûle. Demain, ce sera peut-être Bodjomo. Cette spirale de violence doit s’arrêter. Les habitants de Bowaye, comme tous les Centrafricains, méritent protection et justice. Wagner doit quitter le pays. Touadéra doit répondre de ses choix. Et la communauté internationale doit cesser de fermer les yeux.

Source: corbeaunews

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