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L’insécurité continue de marquer le quotidien des centrafricains dans la région de Paoua. La raison en est que le mardi 2 décembre 2025, une équipe humanitaire a été arrêtée et braquée sur la route menant à Bambara. L’auteur serait un élément 3R, ce qui pose des interrogations sur le processus de désarmement en cours dans la zone.
En effet, l’incident s’est déroulé le mardi 2 décembre vers 15 heures sur l’axe Paoua-Bambara. Selon des sources sécuritaires locales, une équipe d’une ONG en mission dans la zone a été arrêtée et braquée par un homme armé identifié comme faisant partie des éléments du mouvement 3R. L’opération a duré environ cinq minutes. Heureusement, aucune violence physique n’a été exercée contre les membres de l’équipe humanitaire, mais l’événement confirme la fragilité de la situation sécuritaire dans cette partie du pays.
Par ailleurs, des nombreux témoins contactés par la rédaction du CNC affirment un important regroupement d’éléments du mouvement 3R à Bambara, situé à 25 kilomètres de Paoua. Cette concentration de combattants armés inquiète les populations locales qui vivent dans la peur quotidienne depuis des mois.
Rappelons que le mouvement 3R est l’un des signataires d’un accord de paix avec le gouvernement le 19 avril 2025 à Ndjamena, au Tchad. Suite à cet accord, plusieurs combattants se sont présentés pour le désarmement, tandis que d’autres ont rejoint Berengo pour suivre une formation militaire dispensée par des instructeurs russes du groupe Wagner. Toutefois, une partie importante des éléments 3R demeure en liberté dans diverses localités de la région.
À Bocaranga, à Paoua et dans les villages environnants, ces hommes armés continuent de circuler librement avec leurs armes. Cette situation crée un climat d’insécurité permanente pour les populations civiles qui ne comprennent pas comment fonctionne réellement le processus de désarmement annoncé. Les habitants se demandent pourquoi ces individus gardent leurs armes alors qu’ils sont censés les rendre aux autorités.
Le braquage du 2 décembre n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des actes commis par ces éléments qui n’ont visiblement pas respecté les termes de l’accord de paix. Les organisations humanitaires, déjà face à de nombreux défis dans leur travail d’assistance aux populations vulnérables, voient leurs missions compliquées par cette insécurité persistante.
Source: Corbeau News Centrafrique
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