Chaos à Tiringoulou: Terreur des Soldats FACA

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Chaos à Tiringoulou: Terreur des Soldats FACA
Chaos à Tiringoulou: Terreur des Soldats FACA

Africa-Press – CentrAfricaine. Les habitants de Tiringoulou ne trouvent plus la paix à cause des rebelles de Touadera formés par des mercenaires russes du groupe Wagner. Depuis plusieurs jours, les soldats FACA installés dans cette localité de la Vakaga enchaînent les comportements inadmissibles. Tirs anarchiques semant la panique et ponctions financières aux checkpoints accablent des résidents qui espéraient enfin vivre sereinement après des années de menaces diverses.

En effet, le vendredi 12 décembre au matin, vers 6 heures, les soldats FACA basés à Tiringoulou ont commencé à tirer en l’air pendant près d’une heure et demie. La raison? Une simple dispute entre eux. Les balles fusaient dans tous les sens comme si une vraie bataille avec des assaillants était en cours. Dans cette zone où les bandits venus du Soudan voisin débarquent régulièrement pour piller et terroriser, personne n’a réfléchi à deux fois. Les familles ont cru à une attaque des rebelles. Beaucoup ont préférée fuir pour aller se cacher dans la brousse, abandonnant tout derrière eux. Les enfants pleuraient, les femmes couraient avec leurs bébés sur le dos. Tout ça à cause des soldats de Touadera formés par les Wagner qui règlent leurs simples histoires personnelles à coups de kalachnikov.

Mais ce n’est pas tout. Depuis quelques semaines, un vieux barrage routier à 2 kilomètres à l’entrée de la ville a repris du service. Les soldats FACA y ont installé leur petite affaire. Chaque personne qui passe doit payer. Tu as une moto? 10 000 francs CFA. Tu as un téléphone à la main? Risque réel de confiscation. Pas d’argent sur toi? Ils gardent ta moto ou ton téléphone jusqu’à ce que tu trouves la somme. Peu importe que tu sois pauvre, peu importe que tu aies une famille à nourrir. Il faut cracher les billets comme des vampires.

Pour les gens de Tiringoulou, c’est un cauchemar qui n’en finit pas. Ils ont déjà supporté les groupes armés pendant des années. Des bandits venus du Soudan sèment de temps en temps de chaos dans ces localités de la Vakaga. Les attaques, les vols, les menaces. Quand les soldats FACA sont arrivés, tout le monde s’est dit que les choses allaient s’arranger. Enfin la protection, enfin la sécurité. Résultat? Ces mêmes soldats sont devenus pires que ceux qu’ils devaient chasser. Ils tirent n’importe quand, ils volent la population au vu et au su de tout le monde.

Le checkpoint se trouve à deux kilomètres de la ville. Impossible de l’éviter si tu veux entrer ou sortir de Tiringoulou. Les commerçants qui viennent vendre leurs marchandises doivent payer. Les paysans qui vont aux champs doivent payer. Même les gens qui reviennent de chercher du bois ou de l’eau avec leur moto doivent payer. Chaque trajet devient une ponction dans des poches déjà vides.

Plus grave, lors de la célébration en différé de la fête nationale du premier décembre, les habitants qui veulent y participer et qui ont eu le malheur de passer par ce checkpoint doivent payer des formalités obligatoire. Imaginez cela! C’est de la pire criminalité.

Pendant ce temps, à Bangui, loin de cette préfecture perdue de la Vakaga, qui s’inquiète vraiment du sort de Tiringoulou? Les habitants se retrouvent coincés entre l’enclume et le marteau, sans savoir vers qui se tourner ni comment faire cesser ces abus qui durent maintenant depuis plusieurs semaines

 

Source: Corbeau News Centrafrique

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