Comé Hassan Veut Annuler Les Élections À Ouanda-Djallé

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Comé Hassan Veut Annuler Les Élections À Ouanda-Djallé
Comé Hassan Veut Annuler Les Élections À Ouanda-Djallé

Africa-Press – CentrAfricaine. L’ancien ministre Comé Hassan demande l’annulation du démembrement du bureau de l’ANE de Ouanda-Djallé après avoir évité les primaires de son parti.

L’ancien ministre du Commerce Comé Hassan, candidat truqué du MCU aux législatives de 2025 dans la circonscription de Ouanda-Djallé, située à 954 kilomètres de Bangui, a adressé une requête à l’Autorité Nationale des Élections pour annuler le nouveau bureau de démembrement mis en place le 7 septembre dans cette ville de la Vakaga. Cette démarche surprend d’autant plus qu’elle émane d’un homme qui a lui-même contourné les règles démocratiques internes de son parti.

Dans sa correspondance datée du 8 septembre, Comé Hassan dénonce un déséquilibre dans la composition du bureau électoral local. Il reproche au comité de sélection d’avoir écarté les représentants des pouvoirs publics, des partis de la majorité et de la société civile au profit de l’opposition, notamment le MLPC tendance Ziguélé et l’UNIR.

L’ancien ministre pointe du doigt la présence du Secrétaire Général de la sous-préfecture André Dominique parmi les cinq membres retenus. Il l’accuse d’avoir orienté et imposé des représentants de son obédience politique tout en se faisant lui-même désigner. Les autres membres sont Abdel-Karim Gbagué, Jean Rachid (tous deux MLPC), Emile Christine (UNIR) et Dikouma Nadège (indépendante).

Cette requête intervient dans un climat tendu. Les habitants de Ouanda-Djallé contestent la légitimité de Comé Hassan depuis qu’il a évité les primaires du MCU. Le parti avait pourtant ordonné l’organisation de primaires ouvertes lorsque plusieurs candidats se manifestent dans une circonscription. Mais à Ouanda-Djallé, ce n’est pas le cas. Malgré la persistance de militants du MCU de Ouanda-Djallé d’organiser de primaire entre les différents candidats, l’ancien ministre Comé Hassan a quitté la localité sans organiser ces primaires.

De retour à Bangui, Comé Hassan a obtenu sa désignation grâce au ministre de la Justice Arnaud Djoubaye Abazène, également chargé des candidatures au sein du MCU. Cette nomination sans consultation locale a provoqué la colère des populations qui exigent le respect des règles démocratiques.

Pour éviter toutes contestation et la possible tension intercommunautaire, les habitants de Ouanda-Djallé ont récemment organisé deux événements dans la transparence: la mise en place d’un bureau de la jeunesse il y a deux semaines, puis celle du bureau de démembrement électoral. Ces initiatives visaient à éviter les tensions intercommunautaires et à garantir la légalité des processus.

La requête de l’ancien ministre Comé Hassan apparaît comme une tentative de déstabiliser les instances locales démocratiquement mise en place. Les populations s’interrogent sur la cohérence d’un homme qui contourne les primaires de son propre parti tout en contestant la légalité d’élections organisées dans les règles. Ses accusations soi-disant manque des représentants de l’État visent en réalité à manipuler l’opinion et à trouver des prétextes pour annuler une élection qu’il n’a pas pu contrôler. Ces raisons invoquées sont perçues localement comme bidons et sans fondement réel.

Cette affaire montre clairement les tensions entre les ambitions personnelles et les exigences démocratiques. Elle pose la question de la légitimité des candidatures imposées face à la volonté populaire. Les habitants de Ouanda-Djallé revendiquent leur droit à choisir leurs représentants selon les procédures établies.

L’Autorité Nationale des Élections devra trancher entre la requête d’un candidat contesté localement et la volonté d’une population qui a organisé ses institutions dans la transparence. Cette décision pourrait créer un précédent pour d’autres circonscriptions où des candidatures sont imposées sans consultation locale.

La suite de cette affaire déterminera si les règles démocratiques prévaudront sur les arrangements politiques. Les populations de Ouanda-Djallé attendent une réponse qui respecte leur choix et les procédures légales qu’elles ont scrupuleusement suivies.

 

Source: Corbeau News Centrafrique

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