Dialogue Politique, Clé Pour Éviter Le Chaos En RCA

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Dialogue Politique, Clé Pour Éviter Le Chaos En RCA
Dialogue Politique, Clé Pour Éviter Le Chaos En RCA

Africa-Press – CentrAfricaine.
Le leader de l’opposition centrafricaine réaffirme sa position: seule la discussion peut sauver le pays de la crise constitutionnelle.
Crépin Mboli-Goumba ne mâche pas ses mots. Lors de la conférence de presse de l’opposition du 4 juillet 2025 à Bangui, le Coordinateur du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) a réitéré sa conviction: le dialogue politique demeure la seule voie capable de préserver la République centrafricaine du gouffre.
“Nous n’avons pas de plan B”, a-t-il déclaré avec fermeté devant les journalistes. Pour lui, cette position n’est pas un aveu de faiblesse, mais une démonstration de responsabilité face à l’ampleur de la crise qui menace le pays.

La RCA traverse une période d’incertitude institutionnelle. Les élections promises tardent à se concrétiser, les institutions républicaines montrent des signes de fragilité, et les questions de sécurité nationale ainsi que les accords avec des entités étrangères alimentent les interrogations.

Mboli-Goumba rappelle que cette dégradation aurait pu être évitée. “Un dialogue organisé plus tôt aurait permis d’atténuer ces incertitudes qui menacent aujourd’hui l’existence même de la structure étatique moderne de la RCA”, explique-t-il.

Le leader de l’opposition n’épargne pas le chef de l’État. Il dénonce le refus persistant du Président de dialoguer avec l’opposition démocratique, une attitude qui risque selon lui de plonger le pays dans un vide constitutionnel.

Cette position présidentielle inquiète d’autant plus que la communauté internationale, États-Unis et Nations Unies en tête, a clairement exprimé ses doutes sur la faisabilité d’élections crédibles dans les conditions actuelles. “Sans dialogue, le Président risque de s’isoler de la communauté internationale et de ceux qui financent les élections”, prévient Mboli-Goumba.

Pour le dirigeant du BRDC, l’absence de dialogue représente bien plus qu’un échec politique. C’est un manquement envers les cinq millions de Centrafricains qui aspirent à la stabilité et à la paix sociale.

“Cette attitude constitue un affront à la nation”, affirme-t-il. Les retards dans l’organisation du dialogue fragilisent les institutions étatiques et érodent la cohésion sociale, créant un terreau propice à l’instabilité.

Mboli-Goumba rejette catégoriquement l’idée d’un “Plan B”. Pour lui, les plans alternatifs appartiennent à ceux qui cherchent à “confisquer le pouvoir d’État” au détriment des Centrafricains. Cette position reflète sa conviction que seule la voie démocratique peut garantir une sortie de crise durable.

Face aux dysfonctionnements de l’Autorité Nationale Électorale (ANE), le leader de l’opposition prône une approche constructive. Plutôt que de se contenter d’exiger des démissions, il propose une refonte complète des structures électorales à travers le dialogue.

Il cite l’exemple de la gestion électorale sous l’ère Patassé, où une approche de quasi-parité avait permis une meilleure transparence du processus électoral. “Le BRDC reste concentré sur un dialogue transparent pour protéger la RCA et son peuple”, précise-t-il.

Cette position du BRDC s’inscrit dans la droite ligne des appels internationaux pour un processus inclusif de résolution de la crise. La communauté internationale observe avec attention l’évolution de la situation centrafricaine et encourage les acteurs locaux à privilégier la voie du dialogue.

Pour Mboli-Goumba, cette convergence de vues entre l’opposition et la communauté internationale renforce la légitimité de sa démarche. Le dialogue n’est pas seulement une nécessité nationale, c’est aussi une attente internationale….

Source: Corbeau News Centrafrique

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